En mai dernier, la Commission Européenne infligeait une amende record de 1,06 milliard d'euros à Intel, le numéro un des micro-processeurs, pour abus de position dominante. Intel n'a pas tardé à faire appel de cette condamnation, et si son issue ne fait peu de doute, on apprenait en fin de semaine dernière que l'un des médiateurs de l'Union Européenne s'apprêtait à remettre un rapport à la Commission, l'accusant de négligence.
Selon P. Nikiforos Diamandouros, la Commission n'aurait en effet pas enregistré, de manière formelle, certains témoignages dont celui d'un dirigeant de Dell déclarant en août 2006 que la performance des puces AMD était très faible. Un tel témoignage suggère donc que Dell a choisi les processeurs Intel sur leurs qualités concurrentielles et non sous la contrainte.
Faute d'avoir été enregistré, le témoignagne est pour l'heure incomplet alors que le rapport que s'apprête à remettre le médiateur ne changera vraisemblablement pas l'issue de ce dossier. L'un des portes paroles de la Commission, Alain Bloedt a tenu à déclarer que celle-ci avait respecté les droits à la défense d'Intel.