Au terme de son contrat avec le département du commerce américain, l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l'organisation chargée de réguler les extensions de noms de domaine, a annoncé qu'elle serait plus indépendante des Etats-Unis. Au travers des nouveaux accords signés entre les deux parties la gouvernance du système d'adressage Internet sera effectuée par des intervenants venant de part et d'autre du monde. Cette initiative fait suite à de nombreuses polémiques.
Depuis 2005, la Commission Européenne demande une réforme de l'ICANN afin d'offrir une politique « plus transparente, plus démocratique et plus multilatérale ». Suite à cette réforme, la commissaire Viviane Reding déclare : « Je suis ravie de la décision prise par l'administration américaine pour adapter le rôle clé de l'ICANN et sa gouvernance de l'Internet à la réalité du 21e siècle et à l'ère de la mondialisation ».
Pour sa part l'ICANN reste une organisation à but non lucratif. Les Etats-Unis et l'Union Européenne devraient rejoindre le GAC, un comité de régulation constitué de représentants de différentes nations. Ces nouvelles mesures ont été également applaudies par diverses personnalités dont Vint Cerf, co-inventeur de l'Internet, Eric Schmidt, PDG de Google ou Mark McLaughlin, président de VeriSign.
Notons que ce nouveau contrat n'annule pas les accords IANA (Internet Assigned Numbers Authority), valides jusqu'en 2011, et qui permettent à l'organisation de contrôler la racine Internet pour mettre en fonction les nouvelles extensions créées. L'indépendance de l'ICANN devrait ainsi assurer une plus grande transparence des décisions prises au sein du groupe, par exemple en ce qui concerne l'ouverture des noms de domaines, et de ses opérations financières.