Les puces TILE-Gx, qui succèdent aux processeurs 32 et 64 coeurs déjà vendus par Tilera, pourront donc compter de 16 à 100 coeurs d'exécution. Chacun d'entre eux est capable de traiter des instructions 64 bits et dispose de caches de premier (32 Ko) et de second niveau (256 Ko) dédiés. L'ensemble des coeur est relié par un maillage en deux dimensions, baptisé iMesh, comme un fameux logiciel de P2P.
D'après Tilera, la solution serait des plus flexibles, puisqu'il est possible de faire fonctionner chaque coeur indépendamment (une instance d'un système par coeur) ou au contraire de réunir leurs forces selon le principe du SMP (Symmetric multiprocessing). Si chaque coeur dispose de son propre cache, la mémoire vive du système est partagée par l'intermédiaire de deux ou quatre contrôleurs DDR3 acceptant jusqu'à 1 To de mémoire, de même que les autres ressources de la plateforme.
Dans la version haut de gamme, à 100 coeurs, la puce se dote de trois interfaces PCI-Express 2.0, ainsi que d'un module dédié au chiffrement des données et d'un maximum de huit coprocesseurs dédiés à l'analyse et à la gestion du réseau, appelés mPIPE, pour multicore Programmable Intelligent Packet Engine, par Tilera. Il n'est donc pas nécessaire de faire appel à des composants externes de type norhtbirdge / southbridge. L'ensemble est susceptible de fonctionner de façon autonome à l'aide d'un Linux SMP modifié pour tenir compte des spécificités de la plateforme. Le compilateur fourni permettra de faire tourner des applications en C ou en C++.
Proposés en vesions 16, 32, 64 et 100 coeurs, les nouveaux TILE-Gx sont maintenant gravés en 40 nanomètres (contre 90 pour la génération précédente) par TSMC. La fréquence de fonctionnement de la version 100 coeurs variera de 1,25 à 1,5 Ghz. Comptez 1000 dollars environ pour un achat en volume, avec des livraisons prévues pour début 2011.