L'ICANN, l'organisation chargée de réguler les extensions de noms de domaine, annonce un changement majeur en passe d'être approuvé ce vendredi : la possibilité prochaine de pouvoir utiliser des caractères non romains pour les noms de domaine. Peter Dengate Thrush, membre du conseil de direction de l'ICANN, explique qu'il s'agit-là du plus « gros changement technique de l'Internet effectué ces 40 dernières années ».
Cette mesure vise à étendre davantage la Toile en acceptant différents types de caractères : arabiques, coréens, japonais, cyrilliques ou encore grecs ou hindous. M. Thrush précise que cette initiative est testée depuis deux ans déjà et serait prête à être officiellement lancée. Si l'on compte 1,6 milliard d'internautes à travers le monde, plus de la moitié d'entre eux n'utiliseraient pas couramment un alphabet latin. « Ce changement n'est pas seulement nécessaire pour la moitié des internautes d'aujourd'hui, mais également pour plus de la moitié des prochains utilisateurs de demain », explique ainsi Rod Beckstrom, nouvellement élu à la tête de l'ICANN. Mi 2010, ces premières adresses devraient être mises en circulation.
Récemment, l'ICANN a gagné un peu plus d'indépendance par rapport au département du commerce américain. Les nouveaux accords signés le 30 septembre dernier ont été applaudis par la Commission Européenne mais également par diverses personnalités dont Vint Cerf, co-inventeur de l'Internet, Eric Schmidt, PDG de Google ou Mark McLaughlin, président de VeriSign. Cette semaine, les membres de l'ICANN se réuniront à Séoul pour prolonger les discussions concernant les extensions de noms de domaine.