Parmi les sondés, âgés de 16 à 50 ans et disposant tous d'un accès à Internet, un sur dix reconnait télécharger illégalement de la musique. En réalité, un tiers des personnes interrogées admet utiliser des moteurs de recherche (Web, P2P ou autres) pour localiser de la musique et éventuellement la rapatrier gratuitement, mais 9% seulement reconnaissent pratiquer un téléchargement manifestement illégal, i.e. opéré sans le consentement des ayant-droits.
Ces amateurs de téléchargement, qui continuent à acheter des CD ou à payer de la musique en ligne, sont également selon cette étude les plus enclins à exploiter les services légaux qu'offre Internet, de YouTube et MySpace aux plateformes telles que Spotify et Last.fm. Qu'ils téléchargent illégalement ou non, la grande majorité des sondés se dit par ailleurs séduite par la facilité d'utilisation d'un Spotify, à laquelle s'ajoute l'économie d'argent réalisée mais aussi la capacité de découvrir de nouveaux artistes.
Du côté de la musique en ligne payante, tous ou presque déplorent un prix de vente trop élevé. Les suffrages se concentrent ainsi aux alentours d'un prix unitaire à 0,45 livre le morceau, inférieur de moitié à celui que pratiquent aujourd'hui les plateformes spécialisées.
Cette nouvelle étude intervient alors que le gouvernement britannique vient de faire part de son intention d'adopter un dispositif de riposte graduée visant à juguler le téléchargement illégal, et devrait évidemment servir le propos de ceux qui estiment problématique la mise en place de systèmes de surveillance et de privation de l'accès à Internet.
« La récente approche choisie par le gouvernement n'aidera à soutenir une industrie de la musique en difficulté. Les politiciens et les sociétés concernées devraient reconnaitre que les habitudes de consommation de la musique ont changé, que les consommateurs demandent des prix inférieurs et des modalités d'accès moins contraignantes », résume Peter Bradwell, de Demos. Vous pouvez télécharger l'étude au format .ppt.