En France, au troisième trimestre 2009 par rapport à la même période de l'année précédente, le chiffre d'affaires de la musique numérique a effectivement progressé de 19,9% (à 17,4 millions d'euros), au détriment du physique qui a quant à lui baissé de 7,8% à (174,7 millions d'euros). La part de marché de la musique numérique a ainsi progressé de 1,9 point pour représenter 9% du marché de la musique enregistrée. Le physique est donc encore loin d'avoir dit son dernier mot. La hausse du numérique n'a toutefois pas compensé la baisse du physique, puisque le chiffre d'affaires du marché de la musique enregistrée dans son ensemble a baissé de 5,8%.
Il s'est vendu 8,6 millions de titres en téléchargement, en légère hausse (1,5%) par rapport au troisième trimestre 2008, mais 1 million d'albums ont été vendu sur la même période, soit un bond de 57,7% d'une année sur l'autre. À en croire le chiffre d'affaires des ventes d'albums qui n'a progressé que de 30,4% par rapport à 2008, la baisse du prix de vente a sans surprise eu un impact très favorable.
Reste que sans mesure sur les offres d'écoute à la demande (streaming), qui se sont pourtant largement démocratisées et qui ont vraisemblablement eu un impact non négligeable sur les ventes de titres à l'unité, nul ne sait s'il peut être tenu pour responsable de la stagnation de ce marché. Peut-être l'Observatoire de la musique, qui inaugure cette année cette étude sur les performances du marché numérique (PDF), prendra-t-il en compte cet aspect le trimestre prochain ?