Orange a effectivement bel et bien mis en place une mesure anti-piratage le 9 février dernier, comme nous l'a confirmé un porte parole du fournisseur d'accès au cours d'un entretien téléphonique, mais c'est en fait une protection contre la copie multiple, déployé à la demande des ayants-droit. Au moyen du dispositif CGMS (littéralement système de gestion de génération de copie), le décodeur permet un enregistrement unique, dont la copie est interdite par une sorte de verrou numérique (DRM). À défaut de pouvoir manipuler librement leurs enregistrements, pour les transférer sur un autre dispositif par exemple, les abonnés devraient donc pouvoir continuer à jouir d'une exception de copie privée restreinte.
Encore faut-il que leurs enregistreurs prennent en charge et interprètent correctement cette norme, qui est vraisemblablement loin d'être généralisée, à en croire la fronde d'internautes mécontents. Interrogé sur l'absence de communication autour de cette modification, anodine en apparence mais aux conséquences lourdes, un représentant de l'opérateur historique s'est contenté d'affirmer qu'ils n'avaient pas étudié la compatibilité des dispositifs du marché avec cette norme.
Après tout, la fonction d'enregistrement du décodeur TV d'Orange, facturée 5 euros par mois, continue quant à elle à fonctionner...