Le premier ministre du Royaume-Uni, Gordon Brown, vient d'annoncer un lot de nouvelles mesures pour l'économie numérique. Il espère ainsi montrer la prise de conscience de l'importance des technologies au sein de son gouvernement.
L'objectif est simple pour le premier ministre : le Royaume-Uni devra être leader mondial de l'économie numérique, avec comme but 250 000 emplois qualifiés d'ici 2020. Et pour atteindre ce chiffre, il faudra selon lui que chacun ait accès d'ici là au très haut débit. Il place la limite minimale du « très haut débit » à 50Mb/s. C'est l'objectif à atteindre en 2017.
Autre mesure pour les internaute : un portail baptisé MyGov, pour personnaliser son accès aux services publics. Il centralisera les questions liées au démarches officielles, et les actualités de l'administration, un peu à la manière de notre Service-public. Les possibilités promises sont vastes, d'une déclaration de changement d'adresse à un vote par procuration. Certains de ces services sont déjà disponibles via le site du gouvernement, mais devraient être étendus à tous les domaines de la vie administrative.
La révolution numérique, comparable à l'arrivée de l'électricité selon le premier ministre, est une préoccupation majeure des administrations. En France notamment, le plan i2010 doit aussi apporter le haut débit à tous, « commodité essentielle » comme l'eau ou l'électricité, selon l'ancien secrétaire d'Etat à l'économie numérique Eric Besson. Autre intérêt notoire : la réduction des coûts. Car dans un contexte d'austérité prônée par tous les gouvernements européens, l'utilisation des services en ligne devrait permettre de dégraisser l'administration.
Côté recherche, Gordon Brown promet 30 millions de livres sterlings (33,4 millions d'euros) pour créer un Institut de la science du web. Bonne initiative pour certains, tandis que d'autres sont sceptiques. « Dans le même temps, les départements d'informatique des universités ferment. », tempère ainsi Sue Black, à la tête du département de l'université de Westminster. Avec le risque qu'en 2015, « quand on en aura besoin, on se rendra compte que l'expertise technologique est au-delà des mers (à l'étranger, NDLR) ».