Souvenez-vous... Fin mai, la société qui édite le site TorrentSpy, spécialisée dans le partage et la diffusion de liens BitTorrent (protocole de peer-to-peer, utilisé pour échanger toute sorte de fichiers), déposait une plainte contre la MPAA (Motion Picture of America) et accusait cette dernière d'avoir eu recours au service d'un hacker (un pirate) pour lui dérober des informations confidentielles (voir TorrentSpy affirme avoir été hacké par la MPAA !). Insolite, l'affaire avait fait un certain bruit.
Elle est revenue sur le devant de la scène jeudi dernier. Une déclaration, signée par un certain Robert Anderson, a été déposée au dossier. Il y avoue avoir pris contact avec la MPAA pour lui proposer ses services. « J'ai contacté (la MPAA) et leur ai proposé de leur fournir des informations sur Justin Bunnel et Torrentspy », lit-on dans cette déclaration, Bunnel étant le fondateur du site. Valence Media, qui édite TorrentSpy, affirme par ailleurs que des représentants de la MPAA auraient rencontré Robert Anderson, le 10 juin 2005, à Vancouver. L'un de ces représentants aurait, selon Valence Media, déclaré à Anderson : « Nous nous moquons de la façon dont vous les obtenez », au sujet des éventuelles informations compromettantes que celui ci aurait pu découvrir une fois entré chez TorrentSpy.
Toujours selon les documents déposés par Valence Media, Robert Anderson serait parvenu à ses fins. Il aurait donc touché, en juillet 2005, 15 000 dollars de la MPAA, après vérification des informations obtenues. Une copie d'un contrat passé entre Robert Anderson et la MPAA aurait également été versée au dossier. On apprendrait sur ce dernier que d'autres sites célèbres pour leurs rapports avec le P2P pourraient avoir été concernés par cette enquête. Mais surtout, un paragraphe de ce document stipulerait que les informations devaient être obtenus par des moyens légaux, la MPAA ne pouvant décemment pas commanditer et cautionner un acte de piratage !
Ce contrat pourrait-il disculper la MPAA et l'absoudre de toute responsabilité ? Ce n'est pas ce que pense l'avocat de Valence Media, interrogé par CNet. On ne peut pas vraiment prétendre embaucher un hacker sans savoir pourquoi on le paie, estime-t-il. L'affaire devrait donc connaître, suite à ces informations supplémentaires, de nouveaux rebondissements. Mais pourquoi Anderson a-t-il accepté de collaborer avec Valence Media, alors qu'il risque fort d'être poursuivi lui aussi ?
MPAA/Torrentspy : le hacker retourne sa veste
Par Alex
Publié le 26 juin 2006 à 17h04
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