Le but de Google avec ce rachat est bien entendu de prendre un peu plus pied dans la mouvance Web 2.0 tout en développant de nouvelles sources de revenus pour YouTube avec la publicité en ligne. Dans son communiqué, Google indique que la nouvelle entité aura pour objectif de fournir une meilleure expérience pour les utilisateurs souhaitant soumettre, regarder ou partager des vidéos. Le moteur de recherche précise toutefois que YouTube conservera sa marque, ses 67 employés et une relative autonomie. Aujourd'hui, YouTube diffuse plus de cent millions de vidéos par jour et consacre plus d'un million de dollars par mois à ses frais de bande passante.
« Notre communauté a joué un rôle vital dans l'évolution du rapport des gens aux médias en créant une nouvelle culture du clip vidéo. En joignant nos forces à celles de Google, nous serons en mesure de proposer une expérience plus complète du divertissement tout en créant de nouvelles opportunités pour nos partenaires », explique Chad Hurley, cofondateur et PDG de YouTube.
Cette acquisition, qui devrait être bouclée par échange d'actions au quatrième trimestre 2006, intervient alors que les deux sociétés viennent séparément de signer plusieurs accords avec d'importants distributeurs de contenus. Par l'intermédiaire de leurs services de vidéo respectifs, qui permettent aux utilisateurs de mettre en ligne et de diffuser gratuitement les contenus de leur choix, les deux sociétés se heurtent en effet à la délicate question de la gestion des droits d'auteur.
En vertu des accords signés aujourd'hui avec Sony BMG, Universal et plusieurs chaînes de télévision comme CBS, Google et YouTube pourront donc héberger certains contenus protégés par le droit d'auteur mais partageront les recettes publicitaires générées par ces derniers avec les ayants-droit. Ils devront en contrepartie s'engager à lutter plus efficacement contre les atteintes au copyright.