Tick oblige, Ivy Bridge profitera logiquement d'une finesse de gravure de 22nm pour toute la puce. Jusque là pas de surprise. Précisons au passage que Ivy Bridge est rétro-compatible avec le Socket LGA-1155 et donc avec les cartes mères Sandy Bridge actuelles. Du côté de la partie processeur, on retrouve un agencement très similaire à celui que l'on connaît pour Sandy Bridge avec des coeurs d'exécution au nombre de quatre dans la version standard de la puce et une interconnexion par un ring bus des différents éléments de la puce, y compris les blocs de mémoire cache. En ce qui concerne les nouveautés du côté de l'architecture processeur on note l'arrivée d'une instruction pour la génération de nombres aléatoire, une fonction SMEP ou Supervisor Mode Execution Protection dédiée à la sécurité et visant à réduire les risques d'élévation de privilèges ainsi que des améliorations de performance par petites touches. Ces dernières se situent à trois niveaux : les registres FS et GS disposent d'un accès rapide via le ring et ce au moyen de 4 nouvelles instructions, les instructions de déplacement de chaînes sont plus rapides et enfin Intel propose des instructions pour convertir des flottants 16 bits.
On retrouve également quelques améliorations au niveau de la gestion de l'énergie. C'est ainsi que toute la partie dédiée au contrôleur mémoire peut être éteinte au repos (C state) alors qu'Intel a apporté des optimisations pour réduire l'alimentation en mode S3. Ivy Bridge devrait également bénéficier d'un TDP configurable : il s'agit d'avoir un TDP variant en fonction du contexte d'utilisation. On a ainsi pas loin de trois TDP différents : le TDP normal, le TDP pour un mode d'économie maximum de la batterie et enfin un TDP amélioré si la plate-forme dispose d'un dock qui lui fournira une ventilation additionnelle. Les versions mobiles d'Ivy Bridge prendront qui plus est en charge la DDR3L basse consommation.
Du côté de l'overclocking il est question de ratio étendu (63x max contre 57x précédemment), d'un overclocking dynamique sans redémarrage lors des changements de ratio ou d'une prise en charge de la DDR3-2800 (contre 2133 précédemment) et l'ajout d'étapes supplémentaires affinées pour ajuster la fréquence.
En ce qui concerne le graphique, Intel apporte des changements bien plus significatifs. C'est ainsi que le coeur graphique des Ivy Bridge est annoncé comme un Tick+ rien que ça. Première nouveauté de taille... la prise en charge de DirectX 11 ! Il était temps... Cela implique l'arrivée d'une unité de tesselation et du coup l'architecture du circuit graphique est partitionnée selon cinq domaines. L'autre nouveauté c'est l'arrivée d'un cache de troisième niveau dans notre pipeline graphique, un cache qui aurait été pressentie à l'époque de Sandy Bridge mais supprimé car insuffisamment efficace vu le niveau de performances du circuit graphique. Ce n'est plus le cas avec Ivy Bridge où le cache L3 se justifierait pleinement selon les ingénieurs d'Intel d'autant qu'il sauvegarde la bande passante du ring bus.
On notera au passage la prise en charge des shaders de type compute ou encore des améliorations de performance au niveau de la géométrie, un débit accru pour toutes les opérations de compute, ou des améliorations au niveau de la qualité de l'anisotropie. Il est du reste intéressant de signaler que le nombre d'unités d'exécution, s'il n'a pas été précisé pour le moment, ne sera pas le seul paramètre à varier entre les deux déclinaisons du coeur graphique GT1 et GT2. La version la plus avancée disposera certes de plus d'EU mais pas que puisque les blocs complets seront multipliés. Enfin les fonctionnalités dédiées au codage/décodage, via Quick Sync sont améliorées avec notamment un débit supérieur pour les Media Sampler ou l'intégration de la correction du contraste et de la colorimétrie. N'oublions pas une nouveauté importante du côté de la gestion des sorties avec la prise en charge de trois affichages indépendants !