Informatique et libertés : La CNIL veut être reconnue en régions

L'élection le 3 février 2004 du nouveau Président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (www.cnil.fr), Alex TURK, est censée apporter un nouveau souffle à cette autorité administrative indépendante créée en 1978.

La CNIL est chargée de veiller au respect de la loi « Informatique et libertés », de protéger la vie privée et les libertés individuelles ou publiques.

A l'âge de 54 ans, Alex TURK, membre de la CNIL depuis 1992, vice-président depuis 2002, succède à Michel GENTOT, dont le mandat est venu à échéance début janvier.

Forte personnalité, M.TURK a été Président de l'autorité de contrôle Schengen (1995 à 1997), de l'autorité de contrôle commune des fichiers d'Europol (2000-2002), de l'autorité de contrôle d'Eurodac (2003).

Outre son expérience professionnelle et ses connaissances universitaires (docteur en droit public), Alex TURK est également sénateur du Nord-Pas-de-Calais (non-inscrit). Cette dimension politique traduit clairement l'ambition de faire connaître l'institution au-delà d'un cercle trop strictement parisien.

« La CNIL en province n'est pas aussi connue qu'elle l'est à Paris. Nous devons travailler à être encore plus disponible vis-à-vis de nos soixante millions de concitoyens », a déclaré Alex TURK mardi dernier lors d'un point presse.

Le nouveau patron de la Commission a présenté à cette occasion le nouvel exécutif de la CNIL. Sur un effectif de 17 personnalités, 2 élus sont des femmes, 3 sont originaires de province et 2 sont des universitaires. Félicitations ?

M. TURK a souligné qu'en 2004, la CNIL allait « faciliter l'accès du citoyen » à l'institution. « Joindre la CNIL par téléphone n'est pas toujours simple », a-t-il précisé.

Il a conclu que les questions liées à la copie de fichiers via Internet, aux droits d'auteur, et aux données personnels fournies aux autorités américaines par les passagers qui se rendent aux Etats-Unis, comptent parmi les gros dossiers de l'année.