Ces engins montés sur une roue se révèlent trop dangereux, et son fabricant a dû redoubler d'ingéniosité pour éviter la catastrophe.
Depuis quelque temps déjà, la Commission américaine de sécurité des produits de consommation (CPSC) tire la sonnette d'alarme concernant les problèmes de sécurité liés aux appareils de Onewheel. Il aura fallu attendre quatre décès entre 2019 et 2021, ainsi que de multiples cas de blessures, pour que l'entreprise californienne passe à l'action et propose une solution pour éviter un rappel en bonne et due forme de plus de 300 000 skates.
Une simple mise à jour logicielle
Lorsque vous observez des Onewheel dans la rue ou sur des vidéos, vous arrive-t-il de penser qu'ils ne doivent pas être très sûrs ? Eh bien, il s'avère que c'est le cas, ou du moins que l'excès de confiance de certains utilisateurs conduit à des accidents plutôt dramatiques. Du moins, comparé à d'autres dispositifs équipés de plusieurs roues, qui ne sont pas non plus sans danger. Un vrai problème pour la CPSC, qui demande depuis l'année dernière à Onewheel d'agir au plus vite. Celle-ci avait alors contesté cet appel, le qualifiant « d'injustifié et d'alarmiste ».
Cependant, le son de cloche n'est plus tout à fait le même en 2023. Ces derniers jours, plus de 300 000 appareils de la marque sont rappelés, ou du moins considérés comme n'étant plus assez sûrs pour être utilisés. Pour régler le problème, et en collaboration avec la CPSC, Onewheel a mis au point une mise à jour logicielle qui apporte un retour haptique à ses skates.
En se servant du moteur des appareils, l'entreprise est en mesure de déclencher des sons aigus et des vibrations dans des situations spécifiques. Les utilisateurs seront ainsi avertis lorsque leur engin atteindra sa vitesse maximale ou une accélération trop importante en côte, quand la batterie sera trop faible ou à l'apparition d'un dysfonctionnement. Ces alertes doivent ainsi inciter les utilisateurs à ralentir ou à terminer leur trajet à pied.
Une solution en demi-teinte
Cette approche semble convenir aussi bien à Onewheel qu'au régulateur américain. Bien que son efficacité dépende de la volonté des utilisateurs, qui pourront la désactiver, cette fonctionnalité doit permettre de réduire le nombre de mauvaises surprises. Rien ne garantit cependant que la CPSC ne reviendra pas sur sa décision si les résultats ne sont pas satisfaisants.
La mise à jour sera déployée dans le monde entier, et concerne les Onewheel GT, Onewheel Pint X, Onewheel Pint et Onewheel+ XR. L'entreprise a également ajouté une page dédiée au rappel sur son site web, qui permet de savoir quels appareils sont concernés et lesquels ne le sont pas.
En effet, certains skates seront laissés sur le bord de la route. Les anciens modèles de la marque, à savoir le Onewheel Original et le Onewheel +, sont invités à être jetés (oui, vous avez bien lu). Leurs propriétaires auront toutefois droit à « une remise au prorata de 100 dollars pour l'achat d'un nouveau Onewheel ». Il n'est cependant pas précisé si les utilisateurs en dehors des États-Unis auront droit à la même compensation. Reste à voir, aussi, si les régulateurs français et européens se pencheront sur le cas de l'entreprise dans les mois à venir.
Source : The Verge