Et si, pour être plus écologique, le monde de la tech devait se tourner vers la géothermie ? © Google
Et si, pour être plus écologique, le monde de la tech devait se tourner vers la géothermie ? © Google

Le géant américain prend, lui aussi, des mesures pour réduire son impact sur l'environnement, et il ne se contente pas de miser sur les énergies solaire et éolienne.

Vous ne le savez peut-être pas, mais la navigation sur des sites web ou l'utilisation de services cloud pollue. En effet, les centres de données qui propulsent Internet consomment une quantité importante d'énergie - entre 1 et 3 % de l'électricité mondiale.

Connectées à des réseaux électriques qui émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre, ces infrastructures ont un impact considérable sur l'environnement. Un problème qu'il s'agit donc de résoudre avec des technologies déjà bien connues, mais également avec de nouvelles.

Regarder sous nos pieds quand le soleil n'est plus là

Comme tous les géants de la tech, Google communique beaucoup sur ses mesures pour rendre ses activités plus respectueuses de l'environnement. L'un des moyens les plus évidents pour y arriver consiste à travailleur sur sa consommation d'électricité, qui est encore trop souvent produite à partir de combustibles fossiles. S'il n'est certainement pas question pour la firme de Mountain View de réduire ses besoins énergétiques, il lui est en revanche possible d'utiliser des énergies moins émettrices de CO2.

Mais, il y a un hic : s'il n'y a pas assez de vent ou de soleil, la production des parcs solaires ou éoliens, très en vogue ces dernières années, diminue inévitablement. Or, Google ne peut pas se permettre de fermer ses centres de données en cas de « mauvais » temps, ce qui l'oblige à recourir au charbon, au pétrole ou au gaz, pour les faire fonctionner toute la journée. Heureusement, une autre source non émettrice de CO2, et disponible 24 heures sur 24, peut aider à résoudre ce problème : l'énergie géothermique.

Pour exploiter celle-ci, l'entreprise américaine s'est tournée vers la start-up Fervo, qui a mis au point une toute nouvelle technologie. En effet, plutôt que d'utiliser les fluides chauds disponibles dans des réservoirs naturels, on pompe de l'eau directement sous terre pour la chauffer. Cette technique peut ainsi fonctionner dans un plus grand nombre d'endroits que des méthodes plus traditionnelles, et génère suffisamment de vapeur pour produire de l'électricité.

Une technologie qui arrive à point nommé ?

Lancé en 2021, ce projet est enfin opérationnel et permet, pour le moment, de produire l'équivalent de la consommation de 750 foyers américains, selon les The Verge. Cette énergie renouvelable est combinée avec l'éolien et le solaire pour alimenter deux data centers de Google dans le Nevada. Mieux encore, pour minimiser son impact sur l'environnement, la centrale reclycle l'eau qu'elle utilise grâce à un système fermé. Il s'agit bien entendu de ne pas ajouter une couche supplémentaire à la consommation de ressources déjà élevée des infrastructures supportant l'intelligence artificielle.

La disponibilité de cette source d'énergie n'est pas le seul facteur qui a incité Google à se tourner vers Fervo. En effet, selon M. Terrell, son projet « était déjà basé sur des technologies existantes utilisées dans le secteur du pétrole et du gaz ». « Nous avons donc pensé qu'il avait un grand potentiel et qu'il pouvait être mis en ligne le plus rapidement possible », ajoute-t-il.

Il pourrait s'agir d'une étape importante pour Google, dont l'objectif est d'être alimenté uniquement par des énergies propres d'ici à 2030. Pour cela, il faudra bien sûr que la technologie de Fervo réponde aux attentes sur le long terme, et qu'elle puisse surtout s'exporter autour des nombreuses autres infrastructures du géant américain. Et, si possible, très rapidement. Car la démocratisation des services cloud et des technologies à l'origine de Bard ou ChatGPT promet de décupler les besoins en électricité des centres de données dans les années à venir.

Source : The Verge