La Toyota Mirai n'a pas convaincu en Europe © Toyota
La Toyota Mirai n'a pas convaincu en Europe © Toyota

Toyota croit fort au potentiel des véhicules à hydrogène et pense en vendre 100 000 par an d'ici 2030. Un objectif ambitieux qui dépasse de loin celui concernant les véhicules 100 % électriques à semi-conducteurs.

Toyota est la marque championne du monde en termes de voitures hybrides. En 2022, la Yaris hybride était, en France, la seule voiture à pouvoir rivaliser avec la Renault Captur et la Renault Arkana. Pourtant, la firme est en retard sur le tout électrique.

C'est pourquoi Toyota a dévoilé son plan pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2030, un plan qui passera majoritairement par la vente de véhicules à hydrogène, même si la marque semble s'ouvrir pour de bon à l'électrique.

Véhicules électriques, pile à combustible… Toyota présente ses ambitions

En 2022, 71 % des véhicules vendus en Europe par Toyota étaient électrifiés, mais la majorité d'entre-eux étaient en réalité hybrides. D'ici à 2030, la firme entend vendre plus de 100 000 véhicules à hydrogène par an. Un nombre important, qui dépasse de très loin les objectifs de vente des véhicules dotés de batteries à semi-conducteurs, fixés à 10 000 par an.

Pour la marque, ces batteries qui diffèrent des batteries au lithium-ion actuelles ne représentent qu'un intérêt commercial limité, et sont avant tout destinées aux véhicules fabriqués en faibles quantités (les Lexus). La compréhension de l'appétit de Toyota pour l'hydrogène passe en partie par le succès de la Mirai, dont les ventes ont progressé de 64 % aux États-Unis au deuxième trimestre 2023 par rapport à la même période l'an dernier. Il faut également aller chercher une explication du côté du lithium, dont les prix ont été multipliés par douze entre janvier 2021 et décembre 2022.

Autrement dit, Toyota estime que le coût de production des piles à hydrogène, argument récurrent des sceptiques, n'est pas nécessairement plus important que celui des batteries au lithium-ion. De plus, les importants gisements de lithium découverts risquent de ne pas être exploitables aussi rapidement que prévu. Malgré tout, Toyota ne met pas tous ses œufs dans même panier et s'apprête à lance de nombreux modèles tout électriques

Cinq nouveaux modèles 100 % électriques lancés d'ici 2026

En Europe, la Mirai n'a pas connu le succès escompté, comme l'a confié Hiroki Nakajima, directeur technique de la marque. Les infrastructures sont coûteuses, et les véhicules sont plus chers que les modèles électriques similaires.

En conséquence, Toyota rééquilibre la balance et annonce que le bZ4X sera prochainement accompagné de cinq autres véhicules 100 % électriques avant fin 2026. En mettant les véhicules à batterie et ceux à hydrogène au même niveau à l'échelle mondiale, Toyota espère atteindre la neutralité carbone en 2040 du côté de l'Europe, et en 2050 dans le monde.

Reste à savoir si ces ambitions seront suivies des faits, Toyota indiquant régulièrement avoir développé de nouvelles choses sans jamais les utiliser ensuite. Suite aux annonces, plusieurs analystes ont rappelé qu'en 2009, Toyota avait parlé d'une batterie ultra-efficace à base d'oxyde de lithium et de cobalt. Celle-ci n'a jamais été utilisée jusqu'à présent, probablement trop coûteuse pour être fabriquée en série.