Le géant Google a conclu un accord historique à hauteur de 5 milliards de dollars, pour mettre fin à une action collective qui attaquait l'entreprise sur la collecte des données personnelles en navigation privée.
Google et le collectif qui l'attaque avaient coché la date dans le calendrier : un procès devait avoir lieu le 5 février 2024. Pour éviter d'en arriver là, la firme de Mountain View a accepté de sortir le chéquier. Bilan des courses : 5 milliards de dollars seront versés par le géant américain, pour stopper un recours né de la collecte de données de ses utilisateurs, suivis même lorsqu'ils sont connectés à son moteur de recherche en mode privé. Entrons davantage dans les détails.
Google trouve un accord à 5 milliards de dollars pour stopper le procès de la navigation privée
Depuis le lancement du recours collectif à l'initiative du cabinet d'avocats Boies Schiller Flexner en 2020, Google était confrontée à des allégations selon lesquelles l'entreprise suivait l'activité des utilisateurs, même en navigation privée, vous savez, le fameux mode incognito, alors que le principe voudrait que ce ne soit pas le cas.
La juge de district américaine Yvonne Gonzalez Rogers, en charge du dossier du côté d'Oakland, en Californie non loin du siège de Google, a donc décidé, jeudi, de suspendre le procès prévu le 5 février prochain. Les avocats du géant et ceux représentant les utilisateurs floués sont tombés d'accord.
Et cet accord vaut 5 milliards de dollars, que Google pourrait d'ailleurs commencer à verser d'ici la fin de l'hiver, le tribunal devant approuver une proposition de règlement d'ici le 24 février prochain. Mais, pour bien comprendre, qu'était-il exactement reproché à Google dans ce dossier ?
Le géant cumule les sanctions ces derniers mois
Pour les plaignants, Google était devenue « une mine d'informations » grâce à sa collecte des données des utilisateurs naviguant, via Chrome notamment, en mode privé, sujet à des choses potentiellement embarrassantes d'ailleurs.
Pour sa défense, Google a affirmé avoir été transparent sur la collecte, même en navigation privée. L'entreprise a soutenu que la collecte de l'historique de recherche, via ce mode, bénéficie aux propriétaires de sites qui s'en servent pour évaluer les performances de leur contenu. Si l'activité de l'internaute n'est pas enregistrée dans le navigateur ni sur l'appareil, les sites web peuvent donc très bien utiliser des outils comme Google Analytics pour suivre l'utilisateur.
Google a déjà bien utilisé son chéquier cette année. L'entreprise a, il y a quelques jours, accepté de payer 700 millions de dollars à une cinquantaine d'États américains pour mettre fin au vaste litige pointant les pratiques anticoncurrentielles menées sur le Play Store, sa boutique d'applications. Plus tôt ce mois-ci, la firme a perdu un procès contre Epic Games, l'éditeur de Fortnite, entre autres sanctions reçues cette année. C'est le jeu, lorsqu'on est l'acteur numéro un de l'Internet mondial.
Source : BBC