Pour l’OCDE, le P2P est "innovant et prometteur"

Ariane Beky
Publié le 16 juin 2005 à 00h00
Dans son rapport sur la distribution de musique en ligne, l'OCDE souligne que le P2P est une technologie "prometteuse" qui ne doit pas être rejetée.

Le marché de la distribution de musique en ligne a fait l'objet d'un rapport rendu public le 13 juin 2005 par la très sérieuse Organisation de coopération et de développement économiques (www.oecd.org).

Au menu : les potentiels du marché et ses problématiques (http://www.oecd.org/dataoecd/13/2/34995041.pdf).

Premier constat, un tiers des internautes installés dans les pays membres de l'OCDE ont d'ores et déjà téléchargé des fichiers sur les réseaux "peer-to-peer" ou P2P (BitTorrent, eDonkey, Kazaa, etc.)

Bien que diffusion et copies "non autorisées" de musiques, films, jeux et logiciels puissent être effectuées par le biais des réseaux d'échanges. Le P2P est une technologie "innovante et prometteuse" qui ne doit pas être rejetée.

Par ailleurs, "le lien de cause à effet n'est pas clairement établi" entre la montée en puissance du P2P et la baisse des ventes de supports enregistrés. En revanche, le piratage numérique d'œuvres "peut devenir un obstacle important au succès des marchés légaux de contenus en ligne".

A l'heure actuelle, sur les sites légaux et payants (iTunes Music Store, Napster, Rhapsody, etc.), "ce sont principalement les majors qui tirent des recettes directes de la vente des services tiers. Les marges des fournisseurs de musique en ligne sont faibles ou nulles, ce qui remet en question le système des prix de gros et de détail", observe l'OCDE.

Elle ajoute que les ventes de musique en ligne ne représentent qu'une faible proportion du chiffre d'affaires total de l'industrie musicale (1% à 2%), mais devraient être multipliées par 3 à 5 d'ici 2008, pour atteindre 10% des recettes du secteur.

De plus, la musique en ligne est profitable aux fabricants de matériel électronique, aux groupes informatiques, aux éditeurs de logiciels, aux équipementiers, aux opérateurs et aux prestataires des télécoms.

Elle pousse les pouvoirs publics à "revoir leurs réglementations" et impose au secteur musical - majors & labels, distributeurs, représentants des ayants droits (auteurs, artistes, musiciens, producteurs & professions associées) - de repenser ses modèles économiques.

Parmi les défis à relever, l'OCDE met en lumière : l'évolution de la création, les normes et l'interopérabilité technique, la gestion des droits numériques (DRM), la protection des droits sur la propriété intellectuelle, la défense et la validité du droit à la copie privée.

Créée en 1961, l'OCDE regroupe actuellement 30 pays membres dont les Etats-Unis, le Canada, le Japon, l'Australie, l'Allemagne et la France, "tous attachés à la démocratie et à l'économie de marché".
Ariane Beky
Par Ariane Beky

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