Ça ne va pas fort du côté de Disney. Le béhémoth du divertissement a annoncé trancher dans les effectifs du studio Pixar pour essayer d’éponger les dettes de sa plateforme Disney+.
Twitch, Google, Prime Video et maintenant Pixar. L’immense vague de licenciement qui déferle aux États-Unis ne semble épargner personne. D’après des informations obtenues par TechCrunch et confirmées par l’entreprise elle-même, Pixar va se débarrasser d’une partie de ses effectifs dans un effort de « restructuration » stratégique.
Disney+ toujours pas rentable
D’après des sources interrogées par le média anglophone, il se pourrait que le studio licencie jusqu’à 20 % de ses effectifs, mais Disney réfute ce chiffre, sans pour autant en offrir de plus précis. Le départ forcé des employés n’est pas prévu pour tout de suite, mais devrait intervenir plus tard dans l’année, au gré des décisions logistiques prises par le studio.
Derrière ce limogeage de masse se cachent les pertes conséquentes qu’a dû essuyer Disney lors des derniers trimestres fiscaux ou, plus précisément, les pertes entraînées par son service de streaming Disney+. Malgré une courbe d’abonnements en croissance (+7 millions sur la fin 2023), la plateforme continue de perdre de l’argent avec un résultat net de -387 millions de dollars sur le dernier trimestre fiscal. Un chiffre dans le rouge, mais déjà préférable au 1,5 milliard de dollars que la branche perdait fin 2022.
Les films peinent à attirer le public
D’après Bob Iger, le PDG de Disney, les courbes devraient rentrer dans le vert à la fin 2024 grâce à des efforts de restructuration qui ont permis « des gains d’efficacité considérables ». À noter que, au global, la Walt Disney Corporation affiche une santé financière plutôt encourageante avec un chiffre d’affaires de 21,2 milliards et des revenus nets s’établissant à 264 millions pour le dernier trimestre fiscal en date. En juillet 2023, Reuters précisait que Bob Iger touchait environ 27 millions de dollars par an avec le gros de cette somme en fonds propres.
Un bon nombre des travailleurs et travailleuses touchés par cet effort de « restructuration » avaient été embauchés spécialement pour produire du contenu à destination de Disney+. Malheureusement, les titres publiés sur la plateforme n’ont pas rapporté autant que prévu et il semblerait que l’entreprise ait du mal à convaincre le public de revenir au cinéma après les années Covid qui ont vu de nombreux films arriver directement sur les différentes plateformes de streaming.
Source : TechCrunch