Le choix s'est porté sur un SSD 2,5 pouces SATA © Gabriel Ferraz
Le choix s'est porté sur un SSD 2,5 pouces SATA © Gabriel Ferraz

Les SSD peuvent aussi passer par la case overclocking afin – en théorie – de booster débits et réactivité. En théorie…

Les tenants de l'expression « PC Master Race » peuvent être tentés par des actions un peu extrêmes pour prouver la domination du PC face aux autres plateformes et, notamment, aux consoles de salon.

L'overclocking de processeurs, de barrettes de mémoire vive ou de cartes graphiques est une pratique (relativement) courante qui vient renforcer l'idée de ce « PC Master Racer ». Bon et l'overclocking du SSD, on en parle ?

Première étape : démonter le SSD

Après tout, un SSD est composé d'un contrôleur et de mémoires flash que l'on peut – autant que le CPU ou la RAM – pousser au-delà des spécifications officielles pour en augmenter les performances.

C'est l'idée qui a germé chez Gabriel Ferraz, diplômé en génie informatique et responsable de la base de données SSD de TechPowerUp. Sur sa vidéo YouTube, Gabriel Ferraz présente son approche, car le bougre n'a pas perdu la raison : il a tenté l'overclocking du SSD en prenant un modèle plutôt simple, un SSD SATA 2,5 pouces de 240 Go.

Pourquoi un modèle SATA ? Tout d'abord, parce que ne sachant pas ce qui allait arriver, Gabriel Ferraz ne voulait pas prendre le risque de griller un NVMe PCIe Gen 5 à plus de 250 euros. Ensuite, parce que les SATA sont à première vue ceux que l'on peut le plus pousser.

Un adaptateur SATA III - USB 3.0 a été utilisé © Gabriel Ferraz
Un adaptateur SATA III - USB 3.0 a été utilisé © Gabriel Ferraz

Attention, danger !

Pour son expérience, il a donc retenu le SSD RZX Pro. Il s'agit d'un modèle conçu autour du contrôleur Silicon Motion SM2259XT2 dont la capacité de stockage est assurée par de la NAND Kioxia BICS4, de la TLC.

Des fréquences largement boostées © Gabriel Ferraz

Afin de réaliser son overclocking, Gabriel Ferraz a désossé le SSD pour le brancher sur un adaptateur SATA III vers USB 3.0 doté d'un bridge JMS578. Le contrôleur n'était qu'à 400 MHz alors qu'il est prévu pour tourner jusqu'à 500 MHz. Pire pour la NAND : elle était à 193 MHz alors qu'elle est prévue pour 400 MHz. Branchement et modifications du firmware réalisés par notre diplômé en information, les benchs pouvaient démarrer.

Sans grande surprise, les premières mesures – en séquentiel – n'apportent rien et pour cause, l'interface SATA est saturée de base. En revanche, les débits observés en aléatoire montrent de beaux progrès avec, sur les tests de stockage de 3DMark et PCMark 10, respectivement + 21 % et + 11 %.

Les gains obtenus sur 3DMark et PCMark 10 © Gabriel Ferraz

La vidéo YouTube de Gabriel Ferraz détaille plus précisément toutes les étapes de cette opération qui, il ne faut pas le négliger, comporte quelques risques. En effet, sans qu'il soit capable de l'expliquer, Gabriel Ferraz a, tout d'un coup, constaté le décès pur et simple de son SSD qui ne voulait plus rien savoir. Si l'overclocking du SSD peut conduire à de réelles améliorations des performances, il semble plus risqué que pour le CPU !

Source : TechPowerUp