Elon Musk a souvent de bonnes idées, mais de temps en temps... ça dérape © Rokas Tenys / Unsplash
Elon Musk a souvent de bonnes idées, mais de temps en temps... ça dérape © Rokas Tenys / Unsplash

Pour concurrencer les véhicules électriques chinois, Elon Musk se calque sur leur version du Code du travail.

Après avoir significativement baissé les prix de ses modèles déjà en circulation ces derniers mois, Tesla a annoncé il y a quelques semaines que la fabrication d'un nouveau véhicule électrique, plus abordable encore, était en projet. Baptisé Redwood, ce dernier ne devrait pas uniquement baser son prix plus intéressant sur des classiques comme des économies d'échelle ou une exigence de confort moins élevée, mais bien sur une exploitation renforcée des travailleurs du constructeur. On ne se refait pas.

Une Tesla abordable

Tesla n'a pas de problème à trouver son public : une fois n'est pas coutume, la promesse de son P.-D.G. Elon Musk a été respectée, et la Model Y a bien été la voiture la plus vendue au monde en 2023. Mais le constructeur de véhicules électriques ne souhaite pas s'arrêter là et, début janvier, a annoncé travailler sur un nouveau projet Baptisé Redwood.

L'objectif est de proposer une gamme de voitures plus abordable afin de conquérir un nouveau public, et les premiers modèles devraient sortir des usines pour 2025 avec un prix qui devrait être de 25 000 dollars soit bien moins que la Model Y et ses 46 990 dollars.

Augmenter la production et réduire les droits, un concept pas si novateur © Tesla
Augmenter la production et réduire les droits, un concept pas si novateur © Tesla

« Nous dormirons sur la ligne d'assemblage »

Pour tenter de tenir ses objectifs, alors que le milliardaire est coutumier des promesses largement trop ambitieuses - voire trompeuses selon la justice -, Elon Musk a une idée bien précise des leviers à activer. Il aurait déclaré à ses employés, selon Business Insider « cela sera une augmentation de la production très exigeante. Nous devrons quasiment dormir sur la ligne d'assemblage. Non, pas quasiment, nous le ferons » .

Ce n'est pas la première fois qu'Elon Musk impose de telles conditions de travail aux employés du fabricant. Car en effet, c'est à ces derniers que revient la tâche de tenir les délais de production souvent fantaisistes imposés par leur patron, pour qui la réponse à la plupart des problèmes semble d'adopter une culture du travail « ultra hardcore ». Il n'est pas garanti qu'un tel équilibre entre le travail et la vie privée bénéficie réellement à la qualité ou la productivité de l'entreprise. Mais cela n'a pas empêché le milliardaire d'importer cette culture de l'exploitation des travailleurs jusque chez Twitter. Avec, d'ailleurs, les résultats que l'on connaît.

Quant à savoir s'il a prévu de réellement le faire lui-même, comme le sous-entend cette déclaration, cela reste à vérifier.