Google tente un exercice d’équilibriste face aux contenus générés par IA © PixieMe/Shutterstock
Google tente un exercice d’équilibriste face aux contenus générés par IA © PixieMe/Shutterstock

Google veut retrouver le web d’antan. Le géant de la recherche a procédé à des ajustements pour tenter d’enterrer les sites « de mauvaise qualité » qui misent de façon très agressive sur le référencement.… et l'IA.

Accusé depuis de nombreuses semaines de faire remonter des résultats de recherche médiocre, Google se décide enfin à prendre le taureau par les cornes. Dans un billet de blog daté du 5 mars 2024, l’entreprise a annoncé vouloir optimiser ses résultats de recherche pour que vous voyiez « plus d’informations utiles, et moins de résultats qui semblent conçus pour les moteurs de recherche. »

La volonté affichée de Google est de « faire remonter l’information la plus pertinente », et de faire baisser le nombre de sites « de mauvaise qualité et peu original » dans ses résultats de recherche. L’entreprise cherche aussi à renforcer sa lutte contre le spam et « ses nouvelles pratiques » qui pourrissent la navigation sur le web.

Une croisade (ambivalente) contre l'IA

Si le mot n’est jamais explicitement cité, cette nouvelle croisade de Google vise bel et bien les sites complètement dopés à l’intelligence artificielle qui produisent du contenu en masse avec des titres aguicheurs et du contenu peu pertinent. « Aujourd’hui, les méthodes de création de contenu à grande échelle sont plus sophistiquées, et il n’est pas toujours évident de savoir si du contenu a été créé de manière automatique ou non », explique Google qui prend pour exemple « les sites qui prétendent apporter des réponses à des questions très demandées, mais qui ne fournissent pas de contenu utile ».

Si vous avez navigué un peu sur le web ces derniers mois, vous avez sûrement remarqué la multiplication de ce genre de sites créés à l’aide de ChatGPT et qui produisent des centaines de contenus par jour, pour surfer sur les tendances du moment sans jamais apporter de plus-value. Ces sites « créé pour les moteurs de recherche et non pour les humains » sont désormais dans le viseur de Google… qui a pourtant participé à leur naissance et à leur essor.

Il y a quelques jours, des accusations visaient en effet l’entreprise qui aurait payé des organes de presse pour publier du contenu généré par IA et la politique de Google concernant le contenu généré par IA consiste à mettre en valeur « la qualité du contenu, plutôt que la manière dont le contenu est produit ». L’attitude de l’entreprise envers l’IA estr donc pour le moins ambivalente, ne condamnant pas complètement le recours à des méthodes de création de contenu automatisé tout en essayant de filtrer les abus les plus manifestes. Un exercice d’équilibriste que l’entreprise n’a clairement pas encore réussi à mener.

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Source : Google