Le logo de l'App Store. © Tada Images / Shutterstock
Le logo de l'App Store. © Tada Images / Shutterstock

Lors de la mise à jour iOS 17.5, Apple permettra aux utilisateurs d'iOS de télécharger des applications en dehors de l'App Store. Cette mesure de mise en conformité avec le Digital Markets Act (DMA) va à l'encontre des principes de la marque à la pomme, qui défend un écosystème fermé.

En application depuis près d'un mois, le DMA oblige les grandes plateformes considérées comme contrôleurs d'accès à s'ouvrir à la concurrence en Europe, afin de permettre aux acteurs plus petits d'émerger. Apple, à l'instar de Google, Meta, Microsoft, ByteDance et Amazon, est contrainte de se conformer à la législation. En cas de non-respect de celle-ci, les entreprises s'exposent en effet à une amende allant jusqu'à 10 % de leur chiffre d'affaires global, voire 20 % pour des infractions répétées.

De nombreux critères à respecter pour les développeurs

La firme de Cupertino n'a eu d'autre choix que d'annoncer des changements drastiques à iOS au sein de l'Union européenne (UE). Les premières modifications ont été visibles avec iOS 17.4, qui autorise les développeurs à proposer leurs applications sur des places de marché alternatives. La nouvelle itération du système d'exploitation va encore plus loin.

Ce 2 avril, Apple a publié la première version bêta d'iOS 17.5. Comme prévu, la mise à jour prend en charge le téléchargement d'applications à partir de sites Web de développeurs, une première dans l'histoire d'iOS. Pour proposer leur plateforme de cette manière, ils doivent néanmoins répondre à des critères spécifiques, par exemple en étant membres de l'Apple Developer Program depuis au moins deux années consécutives. Leur application doit également avoir été installée plus de 1 million de fois au sein de l'UE lors de l'année précédente.

Apple a longtemps argué pour échapper à cette nouvelle règle, notamment en assurant qu'elle allait à l'encontre de la sécurité promue sur iOS. Dans cette optique, les développeurs concernés auront quand même l'obligation de se soumettre à son processus de notarisation et de publier des politiques de collecte de données transparentes.

Un iPhone en pleine mise à jour. @ Tada Images / Shutterstock
Un iPhone en pleine mise à jour. @ Tada Images / Shutterstock

La nouvelle politique d'Apple remise en question

Si les développeurs optant pour cette alternative n'auront plus à verser une commission à Apple, ils seront tout de même soumis au Core Technology Fee. Concrètement, ils devront verser 50 centimes d'euros pour chaque première installation d'application, lorsque le seuil des 1 million de téléchargements aura été dépassé.

Ces nouvelles politiques de tarification ont fait l'objet de vives critiques de la part de certains grands développeurs, notamment Epic Games ou Spotify. La Commission européenne ne semble également pas convaincue. Une enquête a été ouverte pour déterminer si les nouveautés introduites par Apple sont en réel accord avec le DMA.

Source : MacRumors