Elon Musk est actuellement en conflit ouvert avec l'un des juges de la Cour suprême brésilienne. En cause ? Des comptes sur X.com que la justice du pays a demandé de bloquer, ce que la plateforme refuse.
Alexandre de Moraes, juge de la Cour suprême brésilienne, a ouvert ce lundi une information judiciaire sur Elon Musk. Ce dernier a en effet choisi personnellement de réactiver plusieurs profils liés à l'extrême droite du pays, après que la justice du pays ait ordonné leur suppression. Alexandre De Moraes ajoute à cela la campagne de désinformation dont il estime être la victime sur X.com à l'instigation du milliardaire sud-africain.
Elon Musk pas toujours aussi intransigeant
Il faut reconnaître que la décision du patron de X.com est en accord avec ses nombreuses déclarations concernant la liberté d'expression (parfois à deux vitesses), à savoir qu'elle n'a pas de limites, et certainement pas sur sa plateforme. Il n'est donc pas étonnant qu'il entre ainsi en conflit avec le juge De Moraes qui n'en est, de son côté, pas à son coup d'essai puisqu'il a déjà pris des décisions imposant de telles restrictions à d'autres réseaux sociaux.
Comme à son habitude en cas d'ennuis judiciaires, Elon Musk affiche sa confiance. Il a ainsi posté que « X.com va publier tout ce qui est exigé par le juge de Moraes, et comment cela viole la loi brésilienne ». Rappelons tout de même qu'il n'a pas toujours tenu cette ligne aussi fermement, et par le passé, des gouvernements lui demandant de bloquer des utilisateurs dans leur pays ont vu leurs demandes satisfaites. Dans les deux cas, il propose une solution à ses utilisateurs dans un pays qui bloque sa plateforme : utiliser un VPN.
Protéger la liberté d'expression de l'extrême droite
Si Alexandre De Moraes commence à se faire connaître pour ses actions à l'encontre de certains réseaux sociaux, il est surtout en charge d'une enquête concernant les évènements du 8 janvier 2023. À cette occasion, alors que la passation de pouvoir doit s'effectuer entre Bolsonaro et Lula, des supporters du président candidat battu ont déclenché une émeute, et certains les accusent d'avoir voulu faire un coup d’État.
Si X.com n'a pas communiqué la liste des profils qui ont ainsi été suspendus, ils seraient liés à cette enquête, et proches de milieu de l'extrême droite brésilienne. L'affaire est suffisamment importante pour que le ministre de la Communication du pays s'empare du sujet, postant que « les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non-droit ».
Si X.com persiste, la plateforme pourrait bien être bloquée dans le pays.
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Source : BBC