La Nouvelle-Calédonie a subi une cyberattaque dans la nuit du 21 au 22 mai, peu après l'annonce de la visite du président de la République. Et les premiers indices pointent vers la Russie.
Les troubles en Nouvelle-Calédonie continuent d'être difficiles à gérer pour la France, au point que le gouvernement a dû avoir recours à des mesures exceptionnelles, comme le blocage de TikTok. Raison pour laquelle Emmanuel Macron a annoncé subitement ce mardi en conseil des ministres se rendre en Nouvelle-Calédonie. Et avant même d'atterrir sur place, son arrivée a été saluée par une cyberattaque sur le réseau calédonien « d'une force inédite. »
Une attaque destinée à saturer le réseau calédonien
La Nouvelle-Calédonie est clairement le sujet français du moment. La preuve ? Elle a subi dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 une cyberattaque d'une ampleur peu commune. Un fournisseur d'accès local a dû faire face à « des millions d'e-mails […] envoyés de manière simultanée sur une adresse mail qui avaient pour objet de saturer [le réseau] » a expliqué en conférence de presse le membre du gouvernement collégial local, Christopher Gygès.
L'objectif était de rendre le réseau calédonien « inopérant. » Heureusement, les services en charge de la sécurité ont réagi rapidement, mettant en échec l'offensive. Les « équipes de l'État et de l'OPT (office des postes et télécommunications) ont réussi à stopper cette attaque avant qu'il y ait des dégâts importants » a indiqué la même personne.
Des adresses IP en provenance de Russie
Qui a donc bien pu vouloir saturer le réseau calédonien ? Eh bien, selon les premières informations qui ont été obtenues par BFM TV, il s'agirait d'une opération russe. Le gouvernement calédonien a ainsi indiqué que la plupart des adresses IP identifiées dans cette offensive proviendraient de Russie. Ce sont au total près de 95 000 tentatives de connexion qui ont été dénombrées.
Le président de la République, qui s'est envolé mardi soir, passera la journée du jeudi en Nouvelle-Calédonie, où de violentes émeutes ensanglantent l'île depuis plus d'une semaine. À l'heure actuelle, l'on déplore six morts, dont deux gendarmes, causés par les troubles.
01 décembre 2024 à 11h06
Source : Midi Libre, BFM TV