L'histoire méconnue d'AMD révèle comment l'entreprise a échappé de justesse à la faillite grâce au succès de la PlayStation 4. Une période sombre où la collaboration avec Sony a permis de maintenir à flot le fabricant de semi-conducteurs.
De 2013 à 2020, la PlayStation 4 a connu un succès fulgurant, portant Sony vers de nouveaux horizons. Malgré des difficultés rencontrées durant la septième génération de consoles, le fabricant japonais est finalement parvenu à sortir la tête de l'eau, allant jusqu'à écouler plus de 117 millions de PS4. Si nous savions que ce succès avait fait la fierté de la marque bleue, nous ignorions en revanche qu'il avait permis à l'écurie rouge d'éviter de sombrer à jamais dans l'oubli.
Le succès de la PlayStation 4 a sauvé AMD du naufrage
Les années 2000 à 2010 furent particulièrement éprouvantes pour AMD. En effet, la récession économique de 2008 a foudroyé de nombreux secteurs, et l'écurie rouge en a davantage souffert que son rival Intel, qui a su rebondir rapidement grâce à des produits phares comme Merom et Conroe. AMD, de son côté, luttait pour répondre à la série de processeurs Core d'Intel et subissait encore le coût de l'acquisition d'ATI en 2006.
Récemment, un ingénieur d'AMD a justement attiré l'attention sur cette période délicate en mentionnant sur son profil LinkedIn que le lancement de la PlayStation 4 en 2013 a été « l'un des plus réussis de l'histoire de l'entreprise », et qu'il avait contribué à éviter une possible faillite pour le fabricant américain de semi-conducteurs.
07 juillet 2024 à 15h37
Une période sombre qui marquera AMD au fer rouge
Pour survivre et renflouer ses caisses, AMD a dû se séparer de certaines de ses propriétés intellectuelles et de ses divisions. Parmi elles, nous pouvons évidemment citer Imageon (devenu plus tard Adreno, le cœur des processeurs graphiques de la série Snapdragon de Qualcomm aujourd'hui) ou encore ses fonderies regroupées sous le nom de GlobalFoundries. Selon Phil Park, ingénieur chez AMD, la plupart des employés de l'époque ont regrettablement vu leur salaire diminuer pour aider l'entreprise à se sortir de ses difficultés financières.
Le premier signe de redressement serait survenu en 2011 avec l'arrivée de Bobcat, une architecture principalement destinée aux netbooks et aux processeurs basse consommation. Dépassant largement les attentes d'AMD, cette dernière ouvrira finalement la voie à des projets plus ambitieux.
Le véritable tournant est intervenu en 2013, lorsque Sony et Microsoft ont choisi d'équiper leurs consoles PlayStation 4 et Xbox One du processeur Jaguar d'AMD. La console du Japonais s'étant vendue comme des petits pains tout au long de ses années d'exploitation, cela a permis à AMD de reprendre des couleurs et d'éviter de faire banqueroute.
En plus de générer des revenus stables durant toutes ces années, le succès de la PS4 a permis à AMD de revenir progressivement dans la course avec l'avènement des architectures Zen et RDNA quelques années plus tard, qui alimentent aujourd'hui les PlayStation 5 et Xbox Series X|S.
Source : Tech Spot