Vue aérienne d'un terrain de football © Kenan Talas / Shutterstock
Vue aérienne d'un terrain de football © Kenan Talas / Shutterstock

La tension est montée entre les délégations canadienne et néo-zélandaise à l'aube des Jeux olympiques de Paris : le Canada est accusé d'avoir espionné son adversaire en plein entraînement de football.

Les Jeux olympiques de Paris 2024 ont déjà accouché d'un premier scandale entre nations. Le 22 juillet, l'équipe de football de Nouvelle-Zélande a déposé une plainte contre la délégation canadienne, accusant celle-ci, championne olympique en titre, de l'avoir espionnée en plein entraînement, en France, à l'aide d'un drone. L'affaire est prise très sérieux, et le Comité olympique canadien a présenté ses excuses mercredi.

De l'espionnage à l'aide d'un drone en plein olympiade

L'équipe canadienne de football féminin est dans une fâcheuse situation. Alors qu'elle doit affronter la sélection néo-zélandaise ce jeudi au Stade Geoffroy-Guichard, la nation à la feuille d'érable a commis une faute.

Un membre de son staff a en effet fait voler un drone au-dessus du stade où s'entraînaient leurs futures adversaires, lundi à Saint-Étienne. Sans doute pour espionner les plans de jeu de la Nouvelle-Zélande. Très vite, le petit aéronef a été signalé à la police, ce qui a conduit à l'interpellation rapide d'un membre du personnel de l'équipe canadienne.

Un vol similaire aurait également eu lieu un peu plus tôt, vendredi. Le Comité olympique néo-zélandais a évidemment déposé plainte auprès du CIO, le Comité international olympique.

Le pilote du drone espion arrêté et déjà condamné

Le Comité olympique canadien n'a pas trop tardé pour reconnaître la faute. « Un membre non-accrédité de l'équipe d'encadrement de Canada Soccer a été arrêté par les autorités françaises à Saint-Étienne », a-t-il expliqué dans un communiqué publié mercredi. « On pense que le membre du personnel utilisait un drone pour enregistrer l'équipe de football féminin de Nouvelle-Zélande pendant l'entraînement ».

La délégation canadienne, qui se dit « choquée et déçue », a présenté ses « plus sincères excuses à la Fédération néo-zélandaise de football, aux joueuses concernées et au Comité olympique de Nouvelle-Zélande  ». Des discussions ont été menées avec le CIO, l'organisation de Paris 2024 et la FIFA, quant aux suites à donner à cet espionnage aérien.

En attendant, le pilote du drone, identifié comme un homme de 43 ans totalement inconnu des services de police, a été condamné à huit mois de prison avec sursis. Son appareil a évidemment été confisqué. La sélectionneuse canadienne et son adjointe ont décidé de jeter l'éponge et de rentrer au Canada.

Source : Olympic.ca