Les bornes d'appel d'urgence des autoroutes ont eu à subir plusieurs vols de cartes SIM cet été. Les escrocs apprécient en effet ces dernières quand il s'agit de mener leurs opérations !
L'an dernier, le public apprenait que les ascenseurs étaient à travers le pays l'objet d'une prédation assez particulière. En effet, les cartes SIM de ces ascenseurs étaient dévalisées, créant un préjudice quelques fois conséquent pour les bailleurs. L'objectif était alors pour les voleurs de bénéficier de nouveaux numéros de téléphone afin de mener des campagnes de phishing permettant d'obtenir des données, voire directement de l'argent de la part d'éventuelles victimes. Et cette année, c'est au tour des bornes d'appel d'urgence d'autoroutes de faire les frais de ce problème.
Les bornes d'autoroute, nouvelles victimes des escrocs
Cet été, plusieurs bornes d'appel d'urgence ont été victimes de vols de cartes SIM, selon des informations obtenues par Le Parisien. Des événements qui n'ont rien d'actes isolés. « Ces faits sont récurrents depuis le début du mois de juillet » indique ainsi une source proche de l'enquête.
Et les escrocs ne se contentent en général pas d'une seule carte SIM. Ainsi, le 8 août dernier, l'un d'eux avait été repéré en pleine action du côté de l'A4, aux environs de Meaux (Seine-et-Marne). Il avait alors pris la fuite avec sur lui au moins trois cartes SIM.
La facture peut quelques fois être salée
« Ce sont des faits extrêmement rares, je n'avais jamais été confronté à des vols de cartes SIM sur ces bornes SOS. Mais cela répond certainement à une demande dans le but de commettre des délits avec des téléphones portables » explique de son côté un gendarme.
Le problème est par ailleurs autant du côté des potentielles victimes que de celui des institutions cambriolées. L'utilisation massive et abusive de ces cartes SIM peut en effet générer des factures d'ampleur. Ainsi, l'an dernier, une puce dérobée à l'Office public de l'habitat d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) avait été à l'origine d'une facture de 62 000 euros !
Source : Le Parisien