Star Wars Outlaws : quelle carte graphique pour profiter des aventures de Kay Vess sur PC

Marqué par la sortie de Black Myth: Wukong, l’été du jeu vidéo s’est poursuivi avec Star Wars Outlaws, le jeu en monde ouvert signé Ubisoft. Évoqué pour la première fois en 2020, le projet est disponible sur PlayStation 5, sur Xbox Series X|S et, c’est la version qui nous intéresse ici, sur PC.

Le Snowdrop Engine permet de bien belles choses © Ubisoft

Il faut remonter à l’E3 2018 pour voir Ubisoft évoquer son envie de travailler avec Disney sur la franchise Star Wars. Une envie concrétisée six ans plus tard grâce au travail des Suédois de Massive Entertainment même si Ubisoft annonce la participation conjointe de onze équipes et plus de 600 développeurs pour les aventures de Kay Vess.

Ce qu'il faut savoir sur le moteur graphique

Sur Star Wars Outlaws, il n’est pas question d’utiliser le classique Unreal Engine. Le moteur graphique est propre à Ubisoft, il s’agit du Snowdrop. Premier point intéressant malgré le mécénat d’Intel sur le projet, les trois géants de la carte graphique sont « reconnus » avec prise en charge des techniques de super-échantillonnage propres à chacun (DLSS, FSR et XeSS).

Mieux, Star Wars Outlaws profite des dernières évolutions et le frame generation autant que le ray reconstruction sont de la partie. Les développeurs ont aussi collaboré avec NVIDIA afin d’intégrer le RTX Dynamic Illumination (RTXDI) ou « lumière directe ». Entre ray tracing et RTXDI, « pratiquement toutes les sources de lumière projettent désormais des ombres douces physiquement correctes » à en croire NVIDIA et Ubisoft.

Les recommandations matérielles d'Ubisoft

Avant d’entrer dans le détail de nos essais de performances, voici, ci-dessus, les recommandations matérielles proposées par les développeurs. On retiendra l’omniprésence du SSD pour stocker les 65 Go (seulement ?) du jeu et l’obligation de disposer d’au moins 16 Go de mémoire vive : au revoir les 8 Go. Côté processeur, ça reste raisonnable avec, tout de même au moins six cœurs.

C’est bien sûr, la question de la carte graphique qui nous intéresse le plus avec, nous l’avons dit, la prise en charge des techniques de super-échantillonnage les plus en vogue (DLSS, FSR et XeSS). Notez cependant que dès la configuration recommandée, il n’est plus question des cartes Arc d’Intel et que, pour jouer « joliment » en 1440p, il faut viser la RTX 4070 ou la RX 6800 XT.

Attention enfin, Star Wars Outlaws s’accapare une grande quantité de mémoire vidéo (VRAM). Dans l’absolu, pourquoi pas, cela permet d’éviter tout effet de stuttering (saccades). Problème, le moteur peut baisser de lui-même la qualité des textures quand la VRAM est insuffisante. Plus gênant, il ne nous prévient pas et il faut donc vérifier, dans les options, la quantité de mémoire vidéo exploitée.

Les performances réelles avec 4 cartes graphiques différentes

En l’absence d’outil de mesure des performances intégré au jeu, nous avons utilisé une scène sur la planète Toshara, en environnement semi-ouvert, avec pas mal de personnages à l’écran. Nous avons tenté de reproduire exactement les mêmes déplacements et conduit la scène plusieurs fois afin de limiter les « accidents ». Retenez cependant que la reproductibilité n’est pas aussi parfaite sur un bench intégré. Forcément.

Nous n’avions pas le loisir de démultiplier les cartes graphiques, mais avons tout de même conduit ces tests sur une GeForce RTX 4090 FE, une GeForce RTX 3080 FE, une Radeon RX 7800 XT MbA et une Intel Arc A770 signée Acer avec, à chaque fois, les derniers pilotes graphiques. Le reste du PC est resté identique : processeur AMD Ryzen 9 7950X3D, mémoire vive G.Skill Trident DDR5-6000 (64 Go) et carte mère ASUS ProArt X670E-Creator WiFi.

Moins exigeant que Black Myth : Wukong, Star Wars Outlaws permet d’activer les options de ray tracing sans mettre à genoux la machine. Hélas, en se contentant de l’anticrénelage temporel, impossible de jouer confortablement sur l’Arc A770 en « ultra », même en 1 080p. La RX 7800 XT ne pose aucun problème dans cette définition, pas plus que la RTX 3080, mais, petite déception, aucune des deux n’est capable de 60 ips en 1 440p : il faut baisser un peu le niveau de détail.

Bien sûr, la RTX 4090 se montre à l’aise dans presque toutes les situations avec, toutefois, un 1% low relevé à 55 ips en 2 160p (framerate le plus bas obtenu dans cette définition avec ce GPU), là encore, avec les détails graphiques au maximum. Il est d’ailleurs intéressant de creuser un petit peu plus la question des techniques de super-échantillonnage et, notamment le DLSS 3.5. Bien sûr, le frame generation vient doper les performances comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous.

Nous nous sommes ici focalisés sur le cas de la RTX 4090, mais les gains se retrouvent sur d’autres cartes et on redécouvre clairement la notion de fluidité en activant DLSS, FSR ou XeSS. L’avantage du DLSS 3.5 se situe dans la ray reconstruction. Là, on profite de réelles améliorations visuelles qui donnent plus de « relief » aux environnements, même si bien sûr, tout cela reste une question de goûts. Les ombres se montrent plus précises et les reflets plus agréables à l’œil.

En conclusion : un titre qui peut se jouer avec le ray tracing activé

Au-delà des qualités ludiques d’un jeu bien construit, mais sans beaucoup d’originalité et un peu rigide dans sa conception des combats ou de l’infiltration, nous avons été agréablement surpris que l’activation du ray tracing ne massacre pas la fluidité du jeu, mais attention aux scènes en extérieur. Le Snowdrop Engine se montre relativement souple et les techniques de super-échantillonnage sont efficaces avec un bon point pour le DLSS 3.5 et son ray reconstruction qui apporte un gros plus au rendu de la plupart des scènes. Attention cependant à la gourmandise en mémoire vidéo !

Notre sélection de cartes pour profiter du jeu