Le spécialiste de l'imagerie, Kodak, peut souffler. Placé en faillite depuis janvier 2012, l'ancien fleuron de la photographie a finalement réussi à obtenir du tribunal des faillites de New York l'autorisation d'emprunter jusqu'à 844 millions de dollars. Ce crédit va permettre à la société de « finaliser ses plans de réorganisation et sortir de la faillite d'ici la mi-2013 », annonce-t-elle dans un communiqué.
Mais cet accord n'a pas été obtenu sans sacrifices. La société a en effet été contrainte de revendre aux enchères une partie de son portefeuille de brevets portant sur l'imagerie numérique. Plus dur encore : ses actifs ont été bradés à 525 millions de dollars, en décembre, alors que Kodak en attendait jusqu'à 2,6 milliards. L'acquéreur est un consortium de géants de l'informatique regroupant principalement Microsoft, Google, Apple, RIM, Facebook, HTC, Adobe, Amazon et Samsung. La vente doit être finalisée en février.
Quoiqu'il en soit, l'issue de la revente va plutôt dans le bon sens pour Kodak. « L'approbation du tribunal ainsi que la vente récente de nos brevets d'imagerie numérique jettent les bases de notre sortie de faillite pour que Kodak redevienne une entreprise durable et rentable », a commenté le p-dg, Antonio Perez.
Sur les 844 millions de dollars que Kodak empruntera, 640 millions seront alloués à la sortie du chapitre 11 de la loi sur les faillites américaine. Une autre part servira à rembourser la dette de 950 millions de dollars contractée auprès de JPMorgan Chase et GSO Capital Partners.