Les décisions de justice se poursuivent pour lutter contre les sites de streaming et les services IPTV illégaux. Les FAI sont sommés de bloquer plusieurs dizaines de sites supplémentaires, venant renforcer la vague de blocages qui court depuis le début de l'année.

Plus d'une centaine de sites pirates vont être bloqués © Shutterstock / Andrejs Marcenko
Plus d'une centaine de sites pirates vont être bloqués © Shutterstock / Andrejs Marcenko

La vague de blocage de sites de streaming et d'IPTV n'est pas près de redescendre. Après s'être attaqués il y a peu à de nombreux sites diffusant des compétitions sportives, sous l'impulsion de Canal+ et DAZN, la justice en remet une couche en bloquant pas moins de 110 domaines liés à des sites de streaming et de téléchargement.

Le streaming pirate voit rouge

Alors que les sites pirates continuent de pulluler, la justice française prend le problème au sérieux en continuant d'ordonner le blocage de plusieurs dizaines de noms de domaine, s'ajoutant ainsi à une longue liste de sites devenus inaccessibles. Cinq nouvelles décisions de justice ont été rendues par le tribunal judiciaire de Paris en novembre, obligeant les principaux FAI à trouver des solutions pour empêcher les internautes d'accéder à ces services illicites.

Il faut dire que la lutte contre le streaming et l'IPTV pirate fait parler d'elle en ce moment. Outre les nombreuses salves de blocages depuis plusieurs mois, un récent rapport du Sénat n'a pas manqué de remuer le couteau dans la plaie en évoquant l'idée de la mise en place d'un "délit de piratage". En dehors des sites de téléchargement et de streaming de films et de séries, le monde sportif, et notamment celui du football professionnel, fait le forcing pour que les autorités agissent.

"French Stream", l'un des nombreux sites bloqués par ces décisions judiciaires © Capture d'écran - Clubic

Cette fois-ci, le tribunal a statué à propos d'une centaine de sites de streaming, diffusant illégalement des contenus variés, provenant de plateformes comme Netflix, Disney+ ou Prime Video, ou encore comptant parmi les plus gros succès du box-office. Parmi ces sites figurent également des services de téléchargement qui proposent une rémunération en fonction du nombre de téléchargements ou de streams, comme c'est le cas de "Filemoon" et de ses nombreux sous-domaines.

Les sites concernés par le blocage

Au total, ce sont 110 domaines concernés par les cinq décisions de justice, datées du 15 et du 20 novembre. Les principaux fournisseurs d'accès à internet, que sont Free, Orange, Bouygues Telecom et SFR, doivent agir pour empêcher l'accès à ces sites. Parmi eux, on retrouve notamment les 47 domaines qui suivent, qui ont ensuite été complétés par 63 autres domaines, visibles en consultant les décisions de justice en sources.

Noms de domaines bloqués
astreaming.eucinehub.wfcinemay.website
dustreaming.hostfilmstreaming1.vinfreemovies.one
frenchstream2.clickLookmovie2.topapadustream.work
parstream.ccseefrench.prosenpaistream.org
seriecenter.ccseries-streamings.netseries-streamings.co
seriestreaming.liveseriestreaming.clubstreamcomplet.buzz
voir-seriestreaming.wikiwikiserie.wikifilemoon.sx
fmembed.ccfilemoon.infilemoon.link
filemoon.nlfilemoon.wffilemoon.eu
filemoon.artcdn112.comgogoflix.net
frenchserie.com3seriestreaming.comcpasfo.app
66series.comdustreaming.bonddustreaming.online
jostream.orgjostream.frmonstream.org
papadustream.movpapadustream.ceofilmstreaming1.one
poygaming.sitesharewood.tvskmovies.live
zone-annuaire.gurucocostream.ren

Il semblerait que les FAI n'aient pas encore été notifiés des dernières décisions du tribunal, en l'état les sites ne sont donc pas encore sous le coup d'un blocage DNS et risquent de rester accessibles encore quelques jours.

Toujours est-il que la lutte contre le piratage en ligne, en particulier le streaming et l'IPTV illégaux, se renforce au travers de ces décisions judiciaires répétées. Si ces actions montrent la volonté des autorités de restreindre l'accès à ces services illicites, la mise en œuvre reste un défi. Les méthodes des FAI étant loin d'être infaillibles pour garantir l'efficacité de ces blocages. Le combat contre le piratage est loin d'être terminé, mais il est clair que de sérieux efforts ont été déployés tout au long de l'année.

Source : Décisions du tribunal judiciaire de Paris (1)(2)(3)(4)(5)