Alors qu'Elon Musk s'immisce de plus en plus dans la vie politique européenne, la France montre les crocs et menace de suspendre le réseau social X.com.

Elon Musk tente de plus en plus d'interférer dans la vie politique européenne. © Charles McClintock Wilson / Shutterstock
Elon Musk tente de plus en plus d'interférer dans la vie politique européenne. © Charles McClintock Wilson / Shutterstock

Allemagne, Angleterre… Elon Musk multiplie les prises de position sur X.com en faveur des partis conservateurs en Europe, appelant même à la démission de Keir Starmer, le Premier ministre britannique issu du parti des travaillistes. Le milliardaire s'apprête à donner la parole à Alice Weidel, patronne du parti nationaliste allemand AfD, dans un space sur sa plateforme, lui permettant d'atteindre des millions d'utilisateurs. Des tentatives d'ingérence que dénonce Jean-Noël Barrot, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Appliquer la loi européenne

Invité chez France Inter, il a exhorté la Commission européenne à prendre des mesures rapides pour contrer Elon Musk. Faute de quoi, la France pourrait agir par ses propres moyens : « Soit la Commission européenne applique avec la plus grande fermeté les lois que nous nous sommes données pour protéger notre espace public, soit elle ne le fait pas et alors il faudra qu'elle consente à rendre aux États membres de l'UE, à rendre à la France, la capacité de le faire », a-t-il asséné.

Le Digital Services Act (DSA) vise, entre autres, à lutter contre la diffusion de contenus illicites, dangereux ou préjudiciables en ligne, ainsi que la désinformation. Le réseau social X.com est ciblé par une enquête de l'organe exécutif européen pour le non-respect de cette loi bien que, pour le moment, aucune sanction n'ait été infligée à la plateforme.

Le ministre a notamment cité les événements récents au Brésil, où le gouvernement a suspendu le réseau social pendant 40 jours, car il avait refusé de bloquer certains comptes d'utilisateurs liés à l'extrême droite, malgré les ordres de la Cour suprême. « C'est prévu dans nos lois », a-t-il rappelé.

Portrait d'Elon Musk. © fotocuts / Shutterstock.com
Portrait d'Elon Musk. © fotocuts / Shutterstock.com

Des tensions qui s'intensifient

Des tensions qui surviennent dans un contexte déjà tendu, alors que Donald Trump sera investi à la présidence des États-Unis le 20 janvier prochain. Ces derniers jours, le républicain a menacé d'annexer le Canada, le canal de Panama et le Groenland, territoire appartenant à la couronne danoise.

« Si vous me demandez si je pense que les États-Unis envahiront le Groenland, la réponse est non. Sommes-nous entrés dans une époque qui voit le retour de la loi du plus fort, la réponse est oui », a réagi Jean-Noël Barrot.

De son côté, Elon Musk a qualifié Justin Trudeau, le Premier ministre démissionnaire du Canada, de simple « gouverneur ». Ambiance…

À découvrir
Les meilleures messageries instantanées pour rester connecté et échanger en 2025 !

08 janvier 2025 à 20h19

Comparatifs services

Source : BFMTV