Logo X.com © Alexandre Boero / Clubic
Logo X.com © Alexandre Boero / Clubic

Le réseau social d'Elon Musk X, anciennement Twitter, est très sévèrement critiqué par la Commission européenne. Accusée d'induire en erreur ses utilisateurs par Bruxelles vendredi, entre autres reproches, la plateforme risque gros.

Si elle tape souvent sur les doigts des géants du numérique pour diverses raisons, la sortie de la Commission européenne de ce vendredi 12 juillet 2024 est assez cinglante dans le genre. Elle reproche à X, le réseau social détenu par Elon Musk, d'avoir violé le Digital Services Act (DSA), le nouveau règlement sur les géants du numérique. Bruxelles reproche à la plateforme américaine d'induire en erreur ses utilisateurs avec ses fameuses coches bleues, mais aussi de ne pas faire preuve de suffisamment de transparence en matière de publicité. L'entreprise pourrait écoper d'une très lourde amende.

L'Union européenne épingle X pour ses coches bleues trompeuses

Après avoir mené l'enquête ces sept derniers mois, l'Union européenne a tranché. Selon la Commission, X se joue de ses utilisateurs et les induit en erreur avec les coches bleues. Ces badges sont censés mettre en valeur les comptes, médias, personnes et entreprises reconnus dans leur domaine, par le biais de la vérification. Sauf que toute personne payant un abonnement auprès de la plateforme peut obtenir ce statut vérifié.

« Cela a une incidence négative sur la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et éclairées concernant l'authenticité des comptes et le contenu avec lesquels ils interagissent », explique Bruxelles vendredi.

La Commission ajoute même détenir des preuves mettant en cause des acteurs malveillants, qui abuseraient du système de compte vérifié pour tromper les internautes et mobinautes. Ce n'est ici que le premier des trois reproches faits au réseau social.

Le réseau social d'Elon Musk risque une très lourde amende

La Commission européenne fustige aussi X pour ne pas avoir respecté la transparence requise en matière de publicité. Dans le détail, le réseau social n'a pas fourni de registre publicitaire fiable et consultable. Il aurait ainsi mis en place des barrières d'accès qui empêcheraient d'atteindre cet objectif de transparence à l'égard des utilisateurs.

Le troisième grief porte sur l'accès à des données publiques aux chercheurs, élément qui fait partie de la nouvelle législation sur les services numériques, donc le DSA. Bruxelles indique que X interdit aux chercheurs éligibles l'accès à ses données publiques de manière indépendante. Les chercheurs, obligés de passer par l'interface de programmation d'application (API) du réseau social, sont dissuadés d'aller plus loin.

La Commission européenne informe donc officiellement X des éléments reprochés, de sa violation du DSA et des risques encourus. Le réseau social pourrait, en bout de procédure, être condamné à une amende pouvant aller jusqu'à 6% de son chiffre d'affaires mondial, outre la prise de mesures correctives. La balle est dans le camp d'Elon Musk désormais.

X.com (ex-Twitter)
  • Instantané dans l'information
  • Messages courts
  • Hashtags, tendances, tweet et retweet
8 / 10