Le gouvernement n'a pas réellement apprécié le changement de politique récent opéré par X.com, anciennement Twitter. Marina Ferrari, secrétaire d'État au numérique, est montée au créneau.
Il y a quelques jours, le réseau social mettait à jour sa politique relative à la production de contenus sexuels et violents, en l'autorisant explicitement sous certaines conditions comme le consentement des personnes concernées. Si ce type de contenu pullulait déjà sur la plateforme, cette initiative n'est pas du goût de Marina Ferrari, qui dénonce une « provocation » à des fins « commerciales ».
Bientôt un système de vérification d'âge sur le réseau social ?
« Quelle qu’en soit la motivation, X.com devra mettre en place, comme tous, une vérification efficace et opérationnelle de l’âge de ses utilisateurs pour accéder aux contenus pour adultes, mais aussi respecter nos textes législatifs sur la prévention du harcèlement et des violences », a-t-elle prévenu dans une publication postée sur X.com.
La décision du réseau social intervient peu de temps après la promulgation de la loi SREN, qui a pour objectif de réguler l'espace numérique pour protéger les internautes, en particulier les plus jeunes. Le texte charge notamment l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) d'établir un référentiel pour les systèmes de vérification d'âge des sites pornographiques. Ceux qui ne respectent pas ces normes pourraient être bloqués et déréférencés. Des contraintes que le gouvernement souhaite aussi voir appliquées à X.com.
« La loi française et les règlements européens seront appliqués avec rigueur », assure la secrétaire d'État.
X.com doit aussi respecter le DSA
Il est aussi important de noter que X.com tombe dans le champ d'application de la législation européenne sur les services numériques (DSA). Son objectif : « mettre en pratique le principe selon lequel ce qui est illégal hors ligne est illégal en ligne ».
Transparence, suppression du contenu illicite, protection des mineurs, mitigation des risques… Les plateformes concernées doivent respecter de nombreuses mesures pour protéger leurs utilisateurs européens. En cas de non-respect de la loi, la Commission européenne a le pouvoir de leur infliger des amendes pouvant atteindre 6 % de leur chiffre d'affaires global.
Depuis l'arrivée d'Elon Musk à la tête de X.com, de nombreuses associations ont dénoncé une recrudescence des contenus haineux et violents.
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Sources : Le Parisien, X.com