En proie à des pertes financières importantes, souvent imputées aux plateformes de streaming illicites, le monde du Football réagit dans la plupart des pays européens ! En Espagne, LaLiga poursuit ses efforts contre le piratage. La ligue espagnole vient d'annoncer avoir frapper un grand coup, juste avant un match clé.
DuckVision, c'est terminé. La plateforme de streaming illégal qui comptait plus de 200.000 utilisateurs mensuels vient compléter le tableau de chasse de LaLiga. Une action à un moment décisif puisqu'elle est intervenue juste avant le derby entre le Real Madrid et l'Atlético, un match généralement très suivi.
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Un réseau bien organisé démantelé
LaLiga a mis la main sur un gros poisson. Du moins, l'organisme s'est félicité de la fermeture de DuckVision, une plateforme illicite qui utilisait des "technologies sophistiquées" pour échapper aux autorités. Accusant de longue date les géants du web en raison de leur inaction face au phénomène, LaLiga et son président Javier Tebas n'ont pas hésité à enfoncer le clou, comme le montre le communiqué de presse publié suite à cette fermeture : "La plateforme était dissimulée derrière le service de la société technologique américaine Cloudflare, accusée de protéger intentionnellement des organisations criminelles à des fins lucratives". Le ton est donné.
La plateforme en elle-même permettait l'accès illégal aux matchs de LaLiga et à d'autres compétitions sportives internationales via des flux issus de diffuseurs comme ESPN, Movistar, DAZN, Sky Sports, Ziggo ou BeIN Sports. Le site web de DuckVision, qui a attiré plus de 200 000 visiteurs uniques en janvier 2025, fonctionnait en complément d’un système IPTV et Ace Stream, facilitant la diffusion en direct des rencontres. Par ailleurs, la promotion des services se faisait sur Telegram, où un canal dédié comptait plus de 13.800 abonnés.
Un trophée de plus au palmarès de LaLiga
Le démantèlement de DuckVision s’ajoute à une série de fermetures récentes d’autres services pirates populaires en Espagne, notamment Luar, Kodivertido, TVChopo, ainsi que Cristal Azul, considéré comme l’un des plus grands réseaux de streaming illégal du pays.
Dans son communiqué, l'organisation va plus loin en citant d'autres acteurs du numérique, comme Cloudflare, déjà mentionné plus haut, mais aussi Google et divers fournisseurs de VPN, les accusant d’être indirectement complices en facilitant l’accès aux contenus piratés, selon l'organisation, ces services "portent une part de responsabilité dans ces pratiques illégales qu’ils facilitent et dont ils tirent profit."
Il faut dire que la pression ne cesse de s'intensifier ces derniers mois, partout en Europe. C'est particulièrement le cas en France alors que Canal+ et DAZN viennent d'assigner les fournisseurs de VPN en justice, en Italie où le Piracy Shield continue d'être critiqué, et partout où l'idée de criminaliser l'utilisateur est remis au centre du débat comme étant une stratégie viable pour lutter contre le piratage.
Source : LaLiga
