En France, les opérateurs Internet, Free en tête, pestent contre l'utilisation de leurs réseaux par Google : pour son service Youtube, qui utilise une proportion non négligeable de la bande passante des fournisseurs d'accès à Internet, le géant de Moutain View ne reverse rien à ces derniers, alors même qu'il génère un chiffre d'affaires publicitaires qui fait forcément des envieux. Free avait d'ailleurs soulevé le problème de manière radicale, en proposant à ses abonnés un bloqueur de publicité, attaquant ainsi Google directement au porte-monnaie.
Mais il n'y a pas que Google et Youtube qui génère de l'argent : les chaînes gratuites et leurs télévisions de rattrapage sont également une cible de choix. Le site Sattelifax nous apprend que lors d'un colloque organisé par l'ARCEP, Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad, a également souhaité la mise en place d'une « petite contribution » visant les fournisseurs de contenus du Web (OTT, pour Over the Top), et notamment ceux qui proposent des services de catch-up TV, en les opposant à Canal+, qui cofinance en partie les infrastructures utilisées. Le dirigeant se justifie en indiquant que Free est en charge de la maintenance des serveurs qui délivrent les vidéos proposés aux abonnés.
Cette demande est à mettre en rapport à l'option payante mise en place dès 2010 par l'opérateur : pour être sûr d'avoir accès dans de bonnes conditions au Freebox TV Replay, l'utilisateur peut dépenser 0,99 euro pour un Pass soirée ou 3,99 euros pour le Pass mois. Une mesure vivement critiquée par France 2 en début d'année et que Free est le seul à avoir mise en place.
La requête de Free soulève des questions face à des enjeux importants : en France, 1,22 milliard de vidéos ont été vues au cours du seul premier semestre 2013, via la télévision de rattrapage.