Un nouveau modèle économique pour la musique numérique ? Après Napster aux Etats-Unis, c'est au tour du français musicMe, déjà éditeur d'une offre d'écoute illimitée adoptée par 2000 clients, de lancer officiellement la première formule de téléchargement illimité pour 14.95 euros par mois.
« Notre objectif est de séduire 30.000 clients fin 2007 pour nos offres d'écoutes et de téléchargements illimités. Cela représente 1% de l'audience de notre moteur de recherche musical AllMusicBox. Nous réfléchissons également à des formules avec subvention d'un baladeur numérique », explique Ludovic LEU, directeur de musicMe et co-fondateur Apach Networks
Après plusieurs mois de négociation, la société a réussi le tour de force de réunir les 4 majors EMI Music, Warner Music, Sony BMG, Universal afin de proposer un catalogue de 600.000 titres en téléchargements illimités. « Notre modèle économique prévoit un partage de revenus sur les abonnements ainsi qu'un pourcentage sur notre chiffre d'affaires », précise Ludovic Leu.
Contre partie du téléchargement illimité, les titres ne sont accessibles que pendant la durée de l'abonnement. musicMe indique que les fichiers sont encodés à 192 kb/s, protégés par Windows Media DRM et que les transferts sont compatibles sur tous les baladeurs agréés PlaysforSure Subscription et limités à 3 PC et 3 baladeurs.
Proposés depuis déjà quelques années aux Etats-Unis par Napster, Real Rhapsody ou Music Unlimited, ce type de forfaits illimités n'avait jusqu'à présent que timidement franchi l'atlantique. Seuls SFR Music, avec une offre sur les mobiles, ou plus récemment BuzzMusic, avec un catalogue limité à 50.000 titres, s'étaient risqués à ce modèle.
Les internautes français pourront donc désormais tester cette formule, d'autant que le premier mois ne sera facturé que 1 euro et que musicMe s'engage à interrompre tout prélèvement en cas d'inactivité prolongée de ses clients. Reste à savoir si, quelques mois après le vote de la loi DADVSI, ce type de modèle réconciliera les partisans de la musique « payante et légale » et les défenseurs d'une licence globale.