Dans le procès qui oppose AMD et Intel, de nouveaux éléments sont venus étayer l'affaire . Pour rappel, ce procès a été initié par AMD qui accuse son concurrent d'avoir usé et abusé de pratiques anticoncurrentielles sur le marché des Processeurs. Selon AMD, Intel aurait fait pression sur les distributeurs et les assembleurs afin qu'ils ne s'approvisionnent pas auprès de la firme de Sunnyvale, quitte à accorder des remises occultes ou à user de coercition.
Au mois de septembre dernier, le juge Farnan a finalement statué que « AMD n'avait pas été en mesure de prouver que la conduite attribuée à Intel à l'étranger avait eu des conséquences directes et notables aux Etats-Unis telles que suggérées dans la plainte ». Le juge fédéral avait alors fixé la date de reprise du procès au 27 avril 2009, juste après avoir invalidé la majeure partie des arguments avancés par AMD dans sa plainte.
Mais le 15 décembre dernier, une recommandation émise par le « Special Master » (autorité chargée de vérifier que les ordres judiciaires sont bien suivis et d'analyser certains aspects de l'affaire), Vincent Poppiti, demande à ce que les recherches et la collecte de preuves se poursuivent en dehors des Etats-Unis.
Dans une lettre adressée au juge Farnar, en charge de l'affaire, le géant du processeur a déclaré qu'il ne s'opposait pas à cette demande émise dans un deuxième temps par Farnar. Dans un communiqué, AMD s'est félicité de cette décision et la qualifie de victoire majeure. Pourtant, Intel n'a pas fait davantage de concessions et pour le moment rien n'indique que les documents qui seront fournis pourront effectivement être utilisés lors du procès. Poppiti a effectivement précisé dans ses recommandations qu'il ne prendra pas de décision sur le fait que ces preuves soient admissibles ou non lors du procès. Affaire à suivre...