Dans sa croisade contre les internautes qui téléchargent illégalement de la musique sur Internet, la RIAA (Recording Industry Association of America) vient de s'adjoindre les services des universités américaines. Afin de convaincre ces administrations de faire pression sur les étudiants malhonnêtes, l'association qui défend les intérêts de l'industrie du disque américaine vient d'adresser 400 courriers à 13 universités. Chacune de ces lettres dénonce un étudiant convaincu d'avoir récupéré de façon illégale de la musique, et le menace de poursuites judiciaires.
La RIAA suggère toutefois qu'il est possible de s'arranger à l'amiable. En échange d'une certaine somme d'argent, ainsi que d'une promesse signée dans laquelle l'étudiant s'engage à ne plus pirater de musique, l'association propose d'abandonner les poursuites.
Après cette première salve, la RIAA indique qu'elle compte envoyer plusieurs centaines de lettres par mois. Grands consommateurs de musique, les étudiants se révèleraient particulièrement friands des échanges illégaux. La RIAA rappelle que d'après deux études, la moitié des étudiants américains téléchargeraient illégalement de la musique et des films. En outre, alors que 16% de la musique d'un américain moyen proviennent du peer-to-peer, ce taux monterait à 25% chez les étudiants.
« Ce ne sont pas les programmes de dissuasion ou d'éducation qui résoudront le problème du piratage », explique Mitch Bainwol, directeur général de la RIAA. « Notre tâche est de fournir suffisamment d'oxygène au marché de la musique légale pour qu'il puisse tenir ses promesses ».
Pour faciliter les échanges, la RIAA vient de mettre en ligne un site, p2plawsuits.com, sur lequel les internautes ayant reçu un avertissement peuvent venir rélger leur amende, très simplement, comme un simple achat en ligne.