« Les monopoles illégaux n'ont plus leur place dans le marché global du XXIe siècle », aurait déclaré Ruiz d'après Betanews, sans faire directement allusion à Intel. Selon lui, le monopole se révèle un frein pour l'ensemble du marché, dans la mesure où les éventuels alliances et partenariats ne sont plus motivés que par l'aspect financier des choses, alors que dans un contexte de libre concurrence, les firmes s'associeraient en vue de développer leurs capacités en matière d'efficacité et d'innovation. Preuve, d'après Ruiz, de cet état de fait : l'ordinateur personnel n'aurait pas radicalement évolué sur ces quinze dernières années.
Pour mémoire, Intel est accusé d'avoir fait pression sur les distributeurs et les assembleurs afin qu'ils ne s'approvisionnent pas chez AMD, en accordant par exemple des remises occultes ou en usant de coercition. « Les fabricants d'ordinateurs sont dépendants des remises accordées par Intel, qui représentent une bonne part de leurs déjà très fines marges opérationnelles », aurait affirmé Ruiz lors de cette conférence. En 2005, le géant de Santa-Clara avait effectivement été reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles par la Japan Fair Trade Commission, ce qui avait conduit AMD à entamer des procédures judiciaires aux Etats-Unis, au Japon et en Europe.
En attendant que l'affaire soit jugée outre-Atlantique, ce qui ne devrait pas se produire avant 2009, Hector Ruiz a appelé les législateurs américains à prendre de réelles mesures contre les situations monopolistiques dans la mesure où elles portent préjudice aussi bien aux industriels du secteur qu'aux consommateurs qui ne profitent plus des avantages induits par le jeu de la libre concurrence.