Dans un entretien accordé à l'agence Reuters, Matthew Szulik, directeur exécutif de , a reconnu avoir été approché l'an dernier par Microsoft avant que ce dernier ne passe l'accord qui le lie aujourd'hui à . Interrogé sur la tenue éventuelle de négociations avec Microsoft à l'heure actuelle, il explique ne pas pouvoir répondre à la question. En novembre dernier, Red Hat déclarait officiellement n'avoir rien à attendre d'un Microsoft, estimant que l'open source ne devait pas être bridé par des accords de ce type.
Microsoft affirme depuis plusieurs mois que les logiciels open source en général et Linux en particulier violent sa propriété intellectuelle et menace de faire valoir ses droits sur quelque 235 brevets. Il propose aux éditeurs de solutions open source des contrats qui les mettraient à l'abri dans le cas où il déciderait par exemple d'aller en justice et profite de cette approche pour mettre en place des relations commerciales. D'aucuns estiment toutefois que l'éditeur de Redmond use de menaces volontairement vagues pour protéger sa situation privilégiée sur le marché du logiciel et lui demandent d'éclaircir sa position.
Numéro un des fournisseurs de solutions Linux, Red Hat constituerait un partenaire de choix pour Microsoft mais en s'alliant avec la firme de Redmond, l'éditeur risquerait de s'aliéner bon nombre de sympathies dans le petit monde de l'open source, voire de mettre en péril certaines de ses activités. La version 3 de la licence GPL, qui régit la distribution de certains logiciels libres et dont la dernière étape préliminaire est attendue pour le 29 juin, instaure en effet des règles visant à limiter la portée de ce type d'accord et à interdire la redistribution de code GPLv3 aux éditeurs qui en auraient passés.