Des scientifiques ont mis au point un propulseur pour fusée à base de sel

Benoît Théry
Publié le 15 septembre 2019 à 16h12
Moteur sel fusée
© Université de l'Illinois

Une équipe de l'Université de l'Illinois dit avoir mis au point un propulseur pouvant être utilisé dans les deux modes des engins spatiaux : en combustion et dans les systèmes de propulsion électriques.

Fait étonnant : ce propulseur est à base de sel. À terme, celui-ci doit favoriser l'émergence d'engins « bi-modes ».

Deux modes de propulsion, un seul propulseur

Pour expédier des engins spatiaux, les experts doivent choisir quel système de propulsion sera utilisé. Les propulseurs à combustible fournissent une forte poussée, mais pendant un temps relativement court, alors que les modèles électrostatiques ou à électrospray assurent une poussée plus modeste, mais pendant une durée plus longue. Chaque méthode a donc ses avantages et ses inconvénients.

Joshua Rovey, professeur associé au département de l'ingénierie aérospatiale à l'Université de l'Illinois, cherche à combiner les deux au sein d'un même propulseur . Il explique : « Nous avons besoin d'un propulseur qui puisse fonctionner en combustion et avec les systèmes électriques. Nous avons donc créé un propulseur qui est un mélange de deux sels disponibles dans le commerce : du nitrate d'hydroxylammonium et de l'éthyl-sulfate d'emim. Nous avions déjà des résultats montrant que les propulseurs au sel fonctionnent dans le mode de combustion à forte accélération. À présent, nous savons que cette combinaison unique de sel fonctionnera également dans les modes électriques ».

La « nature chaotique » du sel

Science Daily résume ainsi les modèles électriques : « C'est une technique qui a vu le jour dans la communauté des chimistes et des biologistes. Puis, la communauté des chercheurs en propulsion s'y est intéressée, il y a environ 20 ans ». Schématiquement, les propulseurs électrostatiques s'appuient sur l'énergie électrique et un liquide ionique servant de « carburant », au sein d'un tube. Les ions, ainsi que des gouttelettes chargées électriquement, sont extraits du liquide, électrostatiquement, puis accélérés par l'application d'un champ magnétique puissant et propulsés hors du tube.

Dans les expériences menées par Joshua Rovey et son équipe, c'est le mélange de sel qui a été utilisé comme agent propulseur. Le scientifique explique avoir assisté à un nouvel échange de composant entre les deux types de sel : « Nous avons vu une partie des deux sels se lier. Ce système a une nature chaotique, et ne permet pas de déterminer comment se manifestent et se propagent les interactions dans le liquide. En fin de compte, aucune réaction chimique n'est observée : nous commençons avec un élément A et un élément B séparés, et lorsqu'ils sortent dans le spray, ils sont liés ».

Joshua Rovey explique ainsi que ces découvertes apportent des informations éclairantes pour les agents propulseurs du futur. À terme, ces deux sels pourraient être décisifs pour les expéditions spatiales futures.

Source : Science Daily
Benoît Théry
Par Benoît Théry

Je veux tout savoir, et même le reste. Je me passionne pour le digital painting, la 3D, la plongée, l'artisanat, les fêtes médiévales... Du coup, j'ai toujours des apprentissages sur le feu. Actuellement, j'apprends à sourire sur mes photos de profil.

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Commentaires (10)
fat_clubic

J’ai relu l’article et je n’ai rien compris.

xhonnor

Il suffit de voir la photo pour comprendre … c’est évident

playAnth95

A quand cette technologie pour les voitures ?

chrisr_gis_1_1

Dans l’esprit du grand public le sel est le sel de table “Chlorure de sodium”. Ceux cités sont bien des sels au sens chimique du terme c’est a dire obtenu par réaction d’un acide et d’une base, comme "Hydroxylammonium nitrate"obtenu par réaction de l’acide nitrique et de l’hydroxylamine. Après je n’ai pas compris grand chose non plus.

Nmut

Jamais?
Le premier mode est trop brutal, le deuxième bien trop peu puissant… :stuck_out_tongue:

jardinero

Dans un moteur à reaction faut ejecter qqchose pour avancer .
Ici on ejecte des ions obtenus par electrostatique et expulsés par un canon à champ magnétique.
Ces ions provenant du melange de sels .
Le melange se fait mais on ne peut pas encore modéliser comment d’où melange chaotique .

Badulesia

Article très confus, et n’atteignant pas son but.

Une charge placée dans un champ magnétique a un mouvement de rotation. Sa direction est changée, mais pas sa vitesse linéaire. Pour accélérer une charge il faut un champ électrique. Donc utiliser une champ magnétique pour accélérer un véhicule n’est pas pertinent. N’importe quel ingénieur sait ça, c’est du niveau lycée.

"Dans l’esprit du grand public le sel est le sel de table “Chlorure de sodium”.
Correct, ainsi que les explications qui suivent. Le but du titre est d’utiliser cette confusion pour être raccouleur.

marco3522

Quand on voit l’énergie développée lors d’un éternuement je propose plutôt pour des propulseurs au poivre. MDR!!!

mecatroid

C’est pas mal de s’intéresser aux différents sels, parce qu’il y en a vraiment en abondance, sur terre comme sur les autres corps dans l’espace. Un jour, lorsque l’on sera suffisement avancé dans le domaine des voyages spatiaux, viendra le besoin de réapprovisionner les vaisseaux spatiaux en carburant. Il faudra alors exploiter au mieux les ressources que l’on trouve ailleurs.
Par exemple, aux dernières nouvelles, le sol lunaire serait principalement composé d’oxygène, de sodium, de magnésium, d’aluminium, de silicium, de titane et de fer. Tiens, du silicium… C’est une forme de sel me semble t-il ?

Sarita35

Je suis toujours effarée de l’énergie qu’on met à développer des technologies pour s’échapper au plus vite de la Terre qu’à essayer de sauver notre chère planète bleue. A part ça, cette technologie au “sel” a-t-elle été testée pour d’autres choses que les fusées spatiales ?

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