Imothep : la Commission européenne finance la recherche sur l'aviation commerciale hybride

Benoît Théry
Publié le 26 janvier 2020 à 17h17
Onera Dragon
© Onera

L'Office National d'Études et de Recherches Aérospatiales (ONERA) a officiellement lancé lundi 20 janvier son projet « Étude et maturation des technologies de propulsion électrique hybride », qu'elle nomme plus sobrement Imothep.

Sous ce nom qui n'a donc rien à voir avec une réplique d'Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, l'organisme inaugure avec 33 partenaires un consortium portant sur l'avenir de l'hybride électrique dans l'aviation commerciale.

Viser la neutralité en CO2

Le projet doit aboutir à une feuille de route propre à l'hybride électrique dans l'aviation. Il doit déterminer dans quelle mesure l'énergie pourra être utilisée sur des vols régionaux et moyen-courrier.

À terme, l'objectif d'Imothep est de porter le niveau de maturité (TRL) de cette technologie de 1 à 4. D'ici 2035, l'ONERA souhaite disposer de nouvelles configurations pour l'aviation commerciale. Une fois ces configurations mises au point, il devra suggérer la méthode de création d'une chaîne de production et de distribution à grande échelle. Le secteur entend ainsi réduire son impact environnemental et parvenir à une croissance neutre en carbone. Actuellement, les émissions de CO2 du secteur aérien continuent de grimper.


Échéance 2023

Pour changer de cap, les configurations des appareils actuels devront donc être revues. Parmi les 33 acteurs du consortium, l'on trouve les grands opérateurs comme Airbus ou Leonardo, mais aussi des motoristes (Safran, GE Avio, MTU...), des universités et des think tank. Ils devront définir les nouvelles architectures les plus adaptées à l'arrivée d'un système de propulsion hybride électrique. Une propulsion répartie sur l'ensemble de la voilure, comme on a pu le voir sur le projet Dragon en 2017, semble être la solution privilégiée, mais des alternatives peuvent être émises. L'ONERA, qui dirigera Imothep, ajoute qu'il pourra s'appuyer sur les résultats de ses précédents projets : Dragon en 2017, mais aussi Ampere en 2014. Des initiatives comme l'E-Fan électrique d'Airbus pourraient aussi apporter des enseignements.

Imohtep disposera d'un budget total de 18,4 millions d'euros, dont 10,4 millions fournis par la Commission européenne. Il fait partie d'Horizon 2020, un vaste programme de recherche et d'innovation de l'Union européenne, disposant d'une enveloppe globale de 80 milliards de dollars. Selon les termes dudit programme, le travail de recherche d'Imothep « sera réalisé en relation étroite avec le système de propulsion et l'architecture de l'avion ».


Le projet de recherches Imothep doit se terminer en 2023. Il est mené parallèlement à un autre projet nommé FUTPRINT50, dont l'objectif est similaire, mais qui doit s'adapter à un appareil régional de 50 places.

Source : Le journal de l'aviation
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Commentaires (4)
rexxie


Azarcal

haa wéé, c’est l’avion qui recharge ses batteries en descente ?! :stuck_out_tongue: ok ok je sors :slight_smile:

twist_54

Lutter contre le CO2 c’est bien, mais apparemment les contrails auraient un impact encore plus important sur le réchauffement climatique. Alors il faudrait peut-être aussi un programme lié à cette problématique, ou à minima un programme d’étude sur le sujet.

Nmut

On y travaille aussi depuis une 15aine d’années (moteurs et trajectoires), en fait depuis que l’on est sur que les avions ont un impact significatif… :-/

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