Le Parlement allemand a approuvé le contrat liant la France et l'Allemagne dans le cadre du projet SCAF. La première étape de cet accord vise à fabriquer un démonstrateur d'un nouvel avion de combat, qui sera le fer de lance de la stratégie de défense européenne.
Le programme SCAF (Système de combat aérien du futur) va officiellement être lancé. Initialement, il s'agissait d'une coopération étroite entre la France et l'Allemagne, une alliance à laquelle s'est finalement ajoutée l'Espagne.
Un avion de chasse de nouvelle génération
Ce jeudi 20 février, Florence Parly, ministre française des Armées, va donc signer le contrat de R&T (Recherche et Technologie) liant les trois pays, en présence de son homologue allemande, Annegret Kramp-Karrenbauer, et du secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Défense espagnole, Ángel Olivares Ramírez. Le projet, nécessitant 155 millions d'euros, sera financé à part égale par Berlin et Paris.Un des objectifs principaux de ce partenariat est la fabrication du « New Generation Fighter » (« Chasseur de nouvelle génération »). Il s'agit d'un avion de chasse de sixième génération, supposé être ultra-moderne, qui doit prendre la succession des actuels Rafale (produit par la France) et Eurofighter Tycoon (porté principalement par l'Allemagne). L'accord signé demain prévoit donc une première étape : la construction d'un démonstrateur d'ici 2026.
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Déjà des turbulences pour le projet SCAF
Avant même ce coup d'envoi, le programme SCAF a déjà connu de multiples soubresauts. En effet, le Parlement allemand a d'abord émis plusieurs réserves, craignant que la France ne prenne trop le dessus dans cette coopération. Car dans le même temps, un autre projet associant les deux pays et dirigé par Berlin ne progressait pas à la même vitesse : le MGCS (Main Ground Combat System), qui prévoit la construction de nouveaux chars de combat.Le Bundestag a donc soumis son approbation à plusieurs conditions. Il est par exemple imposé que les deux programmes avancent « en parallèle ». De plus, la répartition des rôles et de la propriété industrielle de chaque acteur impliqué (Dassault, Safran, MTU...) a été clairement actée.
Moyennant le respect de ces exigences, la fabrication du futur avion de combat européen devrait donc reprendre de plus belle. Sa mise en service est prévue pour 2040.
Source : La Tribune