Dans les start-up françaises en train de chambouler le marché de l'automobile et des transports, on cite souvent BlaBlaCar. Il faudra désormais ajouter Drivy, une plateforme de location de voitures entre particuliers. Après de multiples levées de fonds et des rachats de concurrents à l'étranger, la société donne une franche accélération à son développement avec une levée de fonds de 31 millions d'euros, l'une des plus importantes de cette année.
Ce tour de table est mené par Cathay Innovation et Nokia Growth Partners (NGP), avec la participation de ses investisseurs historiques, le fonds Écotechnologies de Bpifrance, Via ID (groupe Mobivia) et Index Ventures.
En 6 ans, Drivy aura récolté 47 millions d'euros. Sa dernière levée de fonds, 8 millions, remonte à avril 2015.
Face à Ouicar et la SNCF
La société est devenue n°1 en France avec 850 000 utilisateurs et 36 000 véhicules, mais elle voit grossir dans son rétroviseur Ouicar, son principal concurrent, qui a l'atout d'avoir été racheté par la SNCF en juin 2015. Cela n'empêche pas Drivy de se développer en France, mais aussi à l'international, où il est devenu un acteur de la consolidation. Pour se différencier, il compte sur son système d'ouverture du véhicule avec un smartphone.Drivy recense 36 000 véhicules de particuliers - Crédit : Drivy.
Si aujourd'hui la location entre particuliers n'est pas forcément un réflexe, Paulin Dementhon, fondateur et patron de Drivy, compte en faire « le choix numéro un de mobilité des gens qui n'ont pas de voiture ». Dans la même veine que le covoiturage, ce genre de service permet d'optimiser le parc automobile dans une ville. Mais encore faut-il que les loueurs soient au clair avec la fiscalité. Un sujet débattu en ce moment par le législateur.
Ce qui fait le succès de Drivy, c'est qu'il insiste sur le bénéfice de la location comparé à l'achat d'une automobile, mais ce système n'est viable, et profitable à ses usagers, que dans la mesure où d'autres consentent à acheter une voiture et à en supporter, comme il le dit, « leur prix d'achat et de maintenance souvent décourageants ».
À lire :