La mairie de New York a porté plainte contre une entreprise américaine, soupçonnée d'avoir proposé des biens à la location sur Airbnb de façon illégale. La manœuvre aurait permis de rapporter plus de 20 millions de dollars à ses auteurs, qui nient son caractère illicite.
Louer un appartement sur Airbnb peut s'avérer très lucratif. Alors en louer des dizaines... C'est le business monté par une entreprise, Metropolitan Property Group, à New York. Problème : la société a œuvré au mépris de la législation en vigueur dans la ville américaine.
Plus de 100 appartements en sous-location
Metropolitan Property Group procédait de la façon suivante : elle déposait des dossiers de location auprès de plusieurs propriétaires d'appartements new-yorkais, sans dévoiler ses véritables intentions. Une fois le bien « empoché », elle le proposait sur Airbnb (et peut-être sur d'autres plateformes), avec un loyer plus élevé. Par exemple, un appartement était disponible en sous-location à 250 dollars par nuit, tandis que le loyer mensuel payé par l'entreprise s'élevait à 3 225 dollars. Si vous faites le calcul, vous vous apercevrez de la rentabilité d'un tel modèle.D'autant que la société aurait fini par recenser 130 appartements, prenant parfois possession d'immeubles entiers, tous à louer sur Airbnb. De cette façon, elle aurait amassé plus de 20 millions de dollars (plus de 17,5 millions d'euros) entre 2015 et 2018.
La mairie de New York porte plainte
Mais le système mis en place contrevenait clairement aux lois de New York, ainsi qu'au règlement d'Airbnb. En effet, dans la mégapole américaine, il est interdit de louer un appartement entier pour une durée inférieur à 30 jours, sauf si le propriétaire est présent pendant cette période. Par conséquent, la mairie de New York a décidé d'attaquer Metropolitan Property Group en justice, et lui réclame plus de 20 millions de dollars.Du côté des fondateurs de l'entreprise, on réfute l'idée d'avoir commis quoi que ce soit d'illégal. Une affirmation étonnante, quand on sait que la société a usé de plusieurs stratagèmes pour passer entre les mailles du filet d'Airbnb. Elle a notamment eu recours à de nombreuses fausses identités, afin de créer de multiples comptes sur la plateforme.
Source : L'Obs