À Paris, louer un logement en passant par la plateforme Airbnb pourrait devenir très difficile voire, impossible. La raison ? Des loyers trop élevés entraînant des difficultés d'accès au logement.
Airbnb, qui pourrait faire son entrée en Bourse en 2020, est une plateforme contestée à Paris. Si l'entreprise commence à avoir l'habitude, cette fois-ci le ton est monté. Invité à réagir au micro de franceinfo, Jean-Louis Missika, adjoint à la mairie de Paris en charge de l'urbanisme, a poussé un coup de gueule contre la plateforme américaine qui, selon lui, contribue à la difficulté qu'ont les parisiens d'accéder au logement.
Paris ne veut plus se contenter d'une simple taxation
« Vous avez à Paris plus de 200 000 logements qui sont inoccupés, vides ou transformés en résidences secondaires ou résidences Airbnb. Cela représente la totalité du 16e arrondissement et du 17e arrondissement », a déploré l'élu.Airbnb : un locataire qui sous-loue un appartement sans autorisation va devoir rembourser le propriétaire
Si aucune décision n'a été arrêtée, Jean-Louis Missika avoue que « ce sont des choses que nous devons envisager », au moment de répondre à l'interdiction partielle ou totale d'Airbnb à Paris. Il est de plus en plus difficile de construire de nouveaux logements dans la ville, et la mairie ne peut plus se permettre de tolérer autant de logements détournés ou exploités par des sous-loueurs qui utilisent la plateforme de location de logements en ligne. « Il va falloir que nous puissions aller au-delà de la simple taxation. Avoir un moyen pour faire en sorte que ces logements soient occupés », a-t-il affirmé.
À Paris, on compterait 60 000 logements Airbnb. La capitale pourrait donc bientôt rejoindre New York, où la location pour moins de 30 jours est interdite.
Source : franceinfo