Les Etats-Unis, pays de la class action (action collective, soit le regroupement de plusieurs personnes unies dans une même plainte devant la justice) ne comptent pas épargner Mt. Gox. La place de marché en bitcoins, gérée par le Français Mark Karpelès, connait de terribles déboires depuis l'annonce d'une perte de 850 000 bitcoins, dont 750 000 appartenaient aux utilisateurs du site.
La Cour des faillites des USA, située à Dallas, a approuvé lundi la protection temporaire de Mt. Gox contre la faillite. Une situation qui permet à la plateforme, basée à Tokyo, de continuer à fonctionner tout en se protégeant des attaques en justice. Pour rappel, Mt. Gox a déjà été placé sous la protection de la loi sur les faillites au Japon en février.
La plateforme est actuellement visée par deux actions collectives aux Etats-Unis : l'une déposée en février dernier par un spéculateur de Chicago, et l'autre, déposée en mai 2013 par la société Coinlab, non pas liée à la perte de bitcoins de cette année mais à une rupture de contrat jugée abusive. Dans les deux cas, Mt. Gox n'est pas sorti d'affaire et vient seulement de gagner du temps pour tenter de trouver une solution à sa délicate situation : une démarche qui pourrait être encore plus compliquée depuis les accusations de fraude émises par des hackers le week-end dernier.