Le Japon décrète l'autorégulation du secteur de la crypto-monnaie

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 25 octobre 2018 à 15h58
Cryptomonnaie pixabay

Face à l'évolution rapide du marché des cryptomonnaies, les autorités compétentes japonaises ont pris la décision de laisser le secteur s'autoréguler.

Pour mieux appréhender la montée en puissance des cryptomonnaies, le Japon semble avoir trouvé la solution. L'Agence japonaise des services financiers (FSA ou Financial Services Agency) a décidé d'octroyer un statut d'autorégulation au secteur de la cryptomonnaie. Pour cela, la FSA permet désormais à la Japan Virtual Currency Exchange Association (JVCEA) de mettre en place des directives de contrôle des échanges, en cas de violation.

Un consortium de 16 crypto-monnaies

Un haut responsable de la FSA l'admet, « c'est une industrie en pleine mutation. Il est préférable que les experts établissent les règles de manière opportune par rapport aux bureaucrates. » La JVCEA, qui supervisera cette autorégulation, a ainsi été formée en début d'année. L'association est composée de 16 plateformes d'échange de cryptomonnaies réglementées du Japon. Il se peut d'ailleurs qu'il y en ait d'autres dans le futur, mais les dossiers sont aujourd'hui beaucoup plus étudiés que par le passé, et « le processus d'approbation est devenu plus strict », rappelle la FSA.

L'organisme d'autorégulation est vu d'un très bon œil, puisque ses règles seront naturellement plus exigeantes et strictes que la loi en vigueur, ce qui devrait aider l'industrie de la cryptomonnaie à regagner la confiance d'un public réticent. Mais attention, le mécanisme fonctionnera si la JVCEA recrute « suffisamment de personnel possédant une expertise dans le domaine des échanges cryptographiques », comme le préconise Yuri Suzuki, avocate spécialisée qui a pu glisser quelques mots à l'agence Reuters.

Le pays du soleil levant est devenu, l'année dernière, le premier pays à avoir mis en place une véritable réglementation visant à développer la blockchain et ainsi promouvoir l'innovation technologique, tout en assurant la protection des consommateurs.

Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (4)
Rambo_z_a_Clown

En gros on y pige plus grand-chose laissons le schmilblick se démer… tout seul

mecatroid

C’est clairement la meilleure décision à prendre pour un secteur en devenir. On imagine bien ce que cela aurait donné si on avait d’emblée limité (“régulé”) l’internet par exemple. Personne n’aurait rien pu inventer. Il sera toujours temps de réglementé lorsque le secteur des cryptomonnaies aura lui aussi créé des millions d’emplois, comme internet. Lorsqu’on ne comprend rien, il faut avoir le courage de le dire, et de passer la main à ceux qui savent.

drno95

Non, c’est plutôt : “c’est technique alors laissons des experts de la question s’en occuper plutôt que des bureaucrates”.

Kenobiwan2

C’est une très bonne chose ! Au lieu d’interdire ou réguler, laisser les choses évoluer est la meilleure solution. Le monde des cryptos crée des emplois c’est indéniable, la question est de savoir quantifier le volume. Par exemple, à “la maison du bitcoin” il y a des salariés qui y travaillent. Beaucoup de sites de plateformes de change se sont développés, on a bien embauché des développeurs pour créer ces sites et tous les services connexes. Au moyen âge les chèques, les cartes bancaires, les paiements sans contact n’existaient pas. Aujourd’hui c’est admis. Pourquoi il en serait différent des cryptos alors ?

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles