Les autorités japonaises ont décidé, à leur tour, de se pencher sur les risques que la cryptomonnaie de Facebook ferait peser sur leur système monétaire.
Dans la famille « J'ai des doutes sur le Libra », nous demandons le Japon ! Après l'Europe, les États-Unis et la Chine, c'est au tour du pays du Soleil Levant, puissance économique et numérique de premier ordre, de s'inquiéter des conséquences que la monnaie virtuelle de Facebook pourrait avoir sur la régulation financière et la politique numérique du pays du Japon.
Le Japon veut profiter du G7 pour faire passer le message
Les autorités japonaises ont décidé, nous apprend Reuters, de démarrer une enquête sur le Libra par la constitution d'un groupe de travail qui va être chargé d'étudier les effets de la cryptomonnaie de Mark Zuckerberg, avant de faire part de ses réflexions au prochain sommet du G7, où se réuniront les ministres des Finances à Biarritz, mercredi.Le groupe de travail qui s'affaire est composé de représentants du ministère des Finances, de la banque centrale du Japon et de la Financial Services Agency, l'agence des services financiers locale.
Le Libra ne fait pas consensus
Les trois institutions veulent travailler main dans la main afin de réglementer le Libra, dont le lancement est prévu pour le premier semestre 2020. Elles ont l'intention de discuter, avec les autres ministres des Finances, d'une véritable réglementation de la cryptomonnaie, par crainte d'effets néfastes sur la politique monétaire, les impôts et les paiements.Lire aussi :
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Le Libra n'arrive pas à faire consensus autour de lui. Les États s'inquiètent des moyens colossaux que Facebook est en train de déployer pour permettre aux utilisateurs de ses réseaux sociaux Messenger, WhatsApp et Instagram de s'envoyer directement de l'argent, de procéder au règlement de commandes sur des sites de e-commerce partenaires, le tout en écartant totalement les banques traditionnelles.
Source : Reuters