Alors qu'elle n'est même pas encore lancée, la cryptomonnaie de Facebook sert déjà aux escrocs, qui ne se privent pas pour mettre en place des arnaques en ligne.
La Libra, cryptomonnaie du géant Facebook dont le lancement est normalement prévu pour le premier semestre 2020, attire toutes les convoitises, et notamment les plus sombres. En effet, la toile regorge déjà de dizaines de pages, groupes et faux comptes dont la « mission » est de procéder à des préventes fictives de la future monnaie virtuelle. Alertés, les réseaux sociaux ont décidé de réagir.
Des sites d'achat-vente de Libras
La contrefaçon de Libra n'a sans doute pas fini de pulluler. Outre les pages et groupes issus des réseaux sociaux, des sites internet donnant aux internautes l'illusion qu'ils sont bien en train de naviguer sur des plateformes officielles, ont été créés afin de leur proposer d'acheter ou de vendre des Libras en utilisant leur carte bancaire, comme le rapporte le Washington Post.Facebook a d'ores et déjà indiqué avoir procédé à la suppression de plusieurs pages et comptes ayant utilisé le logo officiel de la monnaie virtuelle ainsi que celui du réseau social. Des sites internet comme buylivracoins.com sont désormais signalés. Ils proposent les fameux pré-achats de Libras contre de l'argent réel ou d'autres cryptomonnaies, comme le Bitcoin.
Des arnaques qui renforcent les incertitudes autour de Libra
Si cette profusion d'arnaques à la Libra n'est pas si surprenante, elle est un coup dur pour Facebook, qui subit de plein fouet les remarques, incertitudes et doutes des autorités et des régulateurs du monde entier, qui considèrent que la monnaie virtuelle fait peser une menace potentielle sur le système monétaire et financier mondial.Facebook ne semble pas avoir été capable d'identifier de façon autonome les arnaques liées à sa future cryptomonnaie, ce qui inquiète d'autant plus les spécialistes. « Facebook a un réseau mondial très étendu et un énorme pouvoir financier... Mais la Libra ne fonctionnera correctement comme moyen d'échange que si tout le monde peut lui faire confiance. Et c'est là la grande question : la confiance accordée à Facebook sera-t-elle assez grande ? », se demande Eswar Prasad, professeur d'économie à l'Université Cornell.
Les élus américains, eux, en appellent toujours à l'arrêt du processus de lancement de la cryptomonnaie, dont le contrôle pourrait échapper à Facebook. Libra, démarre une vie déjà sacrément mouvementée.
Source : The Washington Post